Le nouveau thriller d’espionnage Bollywoodien Dhurandhar, avec Ranveer Singh, suscite à la fois admiration et controverse en Inde et au Pakistan. Le film retrace les tensions historiques entre les deux pays, centrées sur un espion indien infiltrant des réseaux de « gangsters et terroristes » à Karachi. Sorti quelques mois après des affrontements au Cachemire, le film ravive le débat sur l’interprétation de l’histoire et des événements récents.
Les critiques dénoncent l’usage de tropismes nationalistes et des représentations erronées de Karachi, en particulier du quartier Lyari. Des figures politiques et locales apparaissent hors contexte, ce qui alimente la polémique au Pakistan. Le Pakistan People’s Party a même intenté une action en justice contre l’utilisation non autorisée d’images de Benazir Bhutto.
En Inde, le film rencontre un grand succès commercial, mais il fait aussi l’objet de critiques. La famille du major Mohit Sharma a contesté l’exploitation de sa vie et de son travail sans autorisation. Les réalisateurs affirment pourtant qu’il s’agit d’une fiction complète, malgré l’intégration de documents et enregistrements réels.
Cette tendance s’inscrit dans un courant récent de Bollywood, valorisant des héros hyper-masculins et des récits nationalistes. Certains films ont été accusés de stigmatiser les minorités et d’aligner l’industrie sur la politique du gouvernement de Narendra Modi. Les critiques dénoncent aussi le harcèlement en ligne subi par ceux qui osent contester ces productions.
