La situation humanitaire en Afghanistan atteint un point critique. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), neuf familles sur dix souffrent de la faim ou s’endettent pour survivre, alors que le pays tente d’absorber des millions de rapatriés dans un contexte d’extrême pauvreté.
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Depuis 2023, plus de 4,5 millions d’Afghans sont rentrés au pays, dont 1,5 million expulsés du Pakistan et d’Iran.
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Les revenus s’effondrent : la plupart des ménages vivent avec environ 100 dollars par mois, tandis que leurs dettes dépassent souvent 800 dollars.
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La santé et le logement en péril : plus de la moitié des familles renoncent aux soins médicaux et vivent dans des tentes ou maisons détruites.
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Les loyers ont triplé, forçant 18 % des foyers à se déplacer une seconde fois.
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Le PNUD appelle à un soutien d’urgence pour renforcer les moyens de subsistance, éviter les épidémies et prévenir une nouvelle vague de déplacements internes.
La crise touche particulièrement les femmes. Dans plusieurs provinces, une famille sur quatre dépend d’elles pour subvenir à ses besoins, mais leur participation au marché du travail a chuté à 6 %, l’un des taux les plus faibles au monde.
Les restrictions imposées par les talibans limitent leur mobilité et leur accès à l’éducation, aux soins et à l’emploi.
« Empêcher les femmes de travailler, c’est priver les familles et le pays de ressources vitales », a averti Kanni Wignaraja, directrice régionale du PNUD pour l’Asie et le Pacifique.
Malgré l’ampleur de la crise, les aides internationales s’amenuisent : sur les 3,1 milliards de dollars nécessaires pour 2025, seule une fraction a été fournie. Le gouvernement taliban appelle à une intervention urgente, soulignant que la famine, la dette et le manque d’eau risquent de provoquer un effondrement humanitaire total.
