Depuis le 17 novembre, la France est en proie aux violences, le peuple est sorti battre le pavé pour dénoncer le coût de la vie.
En gilet jaune, sac à dos ou cartable, unis comme les cinq doigts de la main, ils nous prouvent tous les jours que leur mobilisation ne fléchit pas d’un pouce.

Oui mais voilà ! Ces blocages de rues, de carrefours, tous ces petits gilets jaunes et étudiants qui courent partout ne font pas du tout l’affaire de certains.

A Marseille comme à Paris, c’est la débandade. Mercredi dernier, le lycée Saint-Exupéry des quartiers nord de Marseille était bloqué par une ribambelle d’adolescents et d’enseignants déterminés à tenir bon.
Mais entre midi et 13 heures ce ne sont pas les forces de l’ordre qui sont venus les déloger, mais une dizaine d’individus exaspérés par ces blocages à répétition.
Armés de fusils de paintball et de balles de peinture jaune, ils ont pris d’assaut le grand boulevard longeant le lycée et ont copieusement canardé les manifestants à coup de balles de peinture jaune.

Avant de lancer leur assaut, ils avaient prévenu que si la circulation n’était pas rétablie ils passeraient à l’action. Et aussitôt dit, aussitôt fait !
Sans prendre la peine de se couvrir le visage, ils ont déboulé et visé tous ceux qui ont croisé leur chemin.

Cyril Le Normand, proviseur du lycée et représentant du SNPDEN, le syndicat majoritaire des proviseurs, dans l’académie d’Aix-Marseille, raconte à l’Obs que « ces événements l’ont laissé sans voix »

Les “assaillants” sont revenus à trois reprises. Nous étions une quarantaine d’adultes, membres de l’équipe de direction et enseignants, postés à l’entrée du lycée, en protection de nos élèves. Un type est venu nous dire qu’il fallait que le rond-point soit libéré, sinon il allait “crosser” les manifestants »

Selon le proviseur, les “assaillants” seraient des dealers du coin, irrités par tout ce raffut qui contrarie leur business quotidien. Ils reprochent aux manifestants d’avoir bloqué le chemin de la Madrague et d’avoir du coup obligé les forces de l’ordre à se déployer en grand nombre sur les lieux.
Et bien entendu, cette forte présence policière fait peur à la clientèle qui ne vient plus se ravitailler en “stup”.

Résultat des courses, les blocages du boulevard et du lycée ont été levés à coups de paintball sans l’aide des policiers !

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