Saint-Chamond - L’imam limogé pour avoir récité des hadiths et des versets du Coran jugés « contraire aux valeurs de la république »

Un imam d’une mosquée en France a été limogé sur ordre du ministre français de l’Intérieur pour avoir récité des hadiths et des versets du Coran dans le sermon de l’Aïd jugés « contraires aux valeurs de la république »

L’imam de la mosquée Attakwa, de Saint-Chamond, a été suspendu à la demande du ministère de l’Intérieur et de la préfecture de la Loire. Les autorités lui reprochent des propos discriminatoires envers les femmes.

Suite à un prêche donné à l’occasion de la fête de l’Aïd El-Kebir du 20 juillet dernier, un passage du discours de  l’Imam de la Grande Mosquée de Saint-Chamond, a été repris par la conseillère municipale RN de la ville de Saint-Chamond afin de le diffuser largement sur les réseaux sociaux.

Comme à l’accoutumée s’agissant de cette dernière, un passage de 22 secondes d’un prêche de 25 minutes, totalement sorti de son contexte a largement été relayé par l’ensemble des sympathisants de ce parti, précise le groupe de soutien envers l’imam.

Pétition de soutien à l’imam Ahmed

La campagne de soutien à l’imam de Saint-Chamond, destitué vendredi par le ministre de l’Intérieur, a débuté avec une pétition mise en ligne vendredi sur le site change.org. Le texte affiche clairement le propos dès son titre : « Soutien à l’Imam Ahmed de la grande mosquée de Saint-Chamond ». A 10h ce lundi, plus de 5000 personnes ont déjà signé la pétition.

 

S’adressant aux femmes de l’assemblée :  « Entrez au Paradis par n’importe quelle porte du Paradis que tu veux. Tâchez d’obéir aux droits d’Allah et à ceux de vos époux, c’est à dire vos maris. Restez dans vos foyers et ne vous exhibez pas de la manière des femmes d’avant l’islam […] »

Les propos reprochés sont ainsi jugés “sexistes » et “contraires à l’égalité hommes-femmes”. Ainsi, la destitution de l’imam Ahmed a été ordonnée par le Ministre de l’intérieur lui-même.

Plusieurs interrogations deviennent dès lors légitimes.

Empêcher un imam de s’exprimer au nom de valeurs religieuses est-il désormais blâmable ?

Cette interdiction ne transgresse pas de façon attentatoire les principes constitutionnels de liberté de conscience et de culte ?

Les religieux, de n’importe quelle conviction, n’ont-ils plus le droit de prêcher la pudeur ?

La relation interpersonnelle des couples au sein de leurs foyers doit-elle être placée en dehors du domaine de la foi ?

S’adresser à un public averti, composé de coreligionnaires, partageant de principe les mêmes convictions religieuses, s’apparente-t-il désormais à un prosélytisme de grande échelle ?

Une fois de plus sans cette sélection partielle et partiale du prêche, l’auditoire aurait pu se rendre compte également que ce même Imam prône le commandement divin pour chaque homme d’être bon, aimant, juste envers femme et enfants. Qu’au même titre que leurs épouses, chaque homme se doit d’obéir aux droits de son Créateur et ceux de leurs compagnes.

D’un point de vue politique, cette dérive doit être dénoncée et condamnée. Un bon musulman à la lumière de cette cabale politico-médiatique, est un musulman qui n’en est plus un. Un musulman qui doit abandonner culte, conscience, principes et valeurs pour entrer sous la lecture étroite de principes républicains qui n’en portent que le nom.

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