Après l’abrogation l’année dernière en Arabie Saoudite de l’interdiction qui était faite aux femmes de conduire, une nouvelle exigence est apparue dans les contrats de mariage saoudiens : celle de pouvoir posséder et conduire une voiture.

Dorénavant, les femmes saoudiennes inscrivent le droit de possession d’une voiture ainsi que le droit de conduire une voiture dans leur contrat de mariage et ce pour assurer l’éventualité dans laquelle elles voudraient conduire sans que cette envie ne soit menacée voire interdite par leur mari, c’est-à-dire leur « tuteur » masculin.

Abdelmohsen al-Ajemi, un imam de Ryad préposé au mariage reçoit souvent des contrats avec ce type de demandes. Il déclare :

Certaines femmes préfèrent inclure le droit de conduire dans leur contrat de mariage afin d’éviter tout conflit conjugal.

Cette demande s’inscrit dans la nouvelle tendance sociale des femmes saoudiennes qui, grâce à leur contrat de mariage, l’utilisent comme moyen afin d’aboutir à leurs demandes. Celles-ci se font de plus en plus audacieuses pour la société saoudienne qui reste encore très conservatrice sur certains points.

Néanmoins, il n’y a pas de statistiques ou de chiffres disponibles qui pourront appuyer la réalité de cette transformation concernant le nombre de contrats contenant de telles exigences. De sa part, le ministère de la Justice ne donne aucun commentaire là-dessus.

Ce genre de pratique montre la transformation que vit le royaume saoudien au niveau social. Car si ces nouvelles prérogatives mises en place dans l’acte de mariage facilitent la vie des mariées, elles jouent aussi un rôle dans le divorce et ce par le biais du manquement aux conditions au mariage qui peut être invoqué par la femme lors d’une demande de divorce.

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