La crise sanitaire liée au Covid-19 a aggravé certaines difficultés sociales. Notamment dans les quartiers pauvres de France. La pénurie alimentaire est bien une réalité. Certaines mesures de confinement empêchant les gens de travailler, de nombreuses familles se retrouvent alors en difficulté.

Par exemple, pour les salariés précaires, travaillant en intérim, la situation est grave. Du jour au lendemain, ils se sont retrouvés sans revenus. Selon la fédération Prism’emploi, les réductions d’activité varient selon les secteurs entre «60% et 90%». Un chiffre considérable.

Les familles les plus pauvres doivent également faire face à une autre difficulté : nourrir tout le monde. Alors que la cantine de l’école est souvent proposée à un prix très bas, en période de confinement, il n’y a pas de réduction. Et la pénurie alimentaire est à craindre.

Des jeunes de quartiers mobilisés contre la pénurie alimentaire

Autant de raisons qui poussent les jeunes des quartiers à s’investir pour la bonne cause. Par exemple Shahin, un jeune entrepreneur du 95 qui organise des maraudes pour les SDF. Il a expliqué au magazine Sputnik :

 «Des personnes ont perdu leur boulot. Le confinement n’est pas terminé et elles se retrouvent déjà avec des retards de loyer. Certaines ne mangent même pas, ce n’est pas normal.»

D’ailleurs, cette question de pénurie alimentaire a déjà été évoquée par le préfet de Seine-Saint-Denis Georges-François Leclerc. Selon ses estimations, au moins 15 000 personnes pourraient souffrir de cette pénurie pendant le confinement.

Ainsi, Shahin continue sa collecte de nourriture :

«Il y a eu des distributions alimentaires. Avec des personnes de mon entourage, on essaie d’aider des familles des banlieues qui sont actuellement en difficulté financière.»

Shahin explique :

«Au départ, ce n’était que des jeunes de cité que l’on connaissait qui cotisaient. On lançait des appels aux dons sur Snapchat. Avec le temps, on a réussi à monter une petite chaîne solidaire, simplement entre des jeunes de banlieue. Même des gens des quartiers nord de Marseille nous envoyaient de l’argent.»

Mais, selon Shahin, cet engagement citoyen ne suffit pas à limiter la pénurie alimentaire. D’ailleurs, selon lui, l’État « doit mieux gérer, car le pire est à venir. »

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