Venu d’Allemagne et du Royaume-Uni, le mouvement «#ExMuslim» se développe en France. Ces anciens musulmans défendent leur droit à l’apostasie et à la critique de l’islam. Jusqu’à flirter avec l’extrême droite ?

Serait-il devenu l’étendard de tous ces mouvements islamophobes ?

Leur méthode, prendre des versets du Coran, les sortir de leur contexte général pour montrer que l’islam est une religion violente.

Les ex-musulmans sont surexploité par les médias, ils cautionnent «les chaînes de télévision et des laïcs-qui-ne-sont-pas-islamophobes» pour faire passer leur message et leur haine des musulmans.

Ces personnes font souvent référence à Raif Badawi, blogueur saoudien condamné pour blasphème, et n’hésitent jamais à utiliser la cause iranienne pour fustiger le voile.

Ils s’appellent Zineb El Rhazoui, Majid Oukacha ou encore Waleed Al-Husseini et disent avoir été musulmans avant d’en revenir. Mais l’athéisme de ces personnes est devenu un prétexte pour mieux servir l’islamophobie.

Comme l’écrit le magazine L’OBS, ces #ExMuslims cultivent une ambiguïté avec l’extrême droite, mais ils n’en demeurent pas moins relayés par des groupuscules comme le Printemps républicain pour étayer une pseudo-critique de l’islam qui ressemble plus à une campagne contre les musulmans.

Si, en Allemagne, ces #ExMuslims restent éloignés de l’extrême droite, en France, c’est tout le contraire qui se produit.

Même Hakim El Karoui, de l’Institut Montaigne, estime que ces #ExMuslims,

Ont tendance à caricaturer et donc à avoir un discours hostile à l’islam. Ils ont le droit de le dire, mais ils participent à l’antagonisation du débat avec les islamistes d’un côté, les islamophobes de l’autre.

Ils restent, pour les médias, des « Arabes comme les autres ». Pour preuve, ce débat entre Eric Zemmour et Zineb El Rhazoui, lors duquel le polémiste a réussi à rappeler à l’ex de Charlie Hebdo qu’elle n’était pas une Française comme les autres.

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