Au début des années 80, dans les villages entourant Hotan, une ville de la région ouïghoure de l’ouest de la Chine, les habitants ont travaillé avec diligence pour collecter des fonds et construire de nouvelles mosquées.
Le gouvernement chinois est en train de démolir au bulldozer des mosquées, comme celle du village d’Abliz, dans tout le Turkestan oriental ou de les transformer en étables ou poulailler.
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— KoyMpu (@MpuKoy) March 20, 2020
Dans une brève période de relâchement des restrictions suite à la dévastation de la Révolution culturelle, les fidèles ouïghours ont saisi avec empressement l’occasion de construire et de restaurer des lieux de culte.
Cependant, en 2014, avec le nouveau président chinois Xi Jinping au pouvoir, ceux qui ont contribué ont commencé à être rassemblés et placés dans des camps d’internement.
Abliz Haji, qui gérait les contributions volontaires pour la construction d’une mosquée près de Hotan, a été arrêté en 2015. Sous la torture, il a été contraint de renoncer aux noms des personnes qui avaient fait des dons. Il a refusé et a été condamné à 10 ans de prison.
Les responsables gouvernementaux nient vigoureusement les démolitions, mais les images satellites confirment que les profanations ne peuvent pas être entièrement cachées. Le chercheur américain ouïghour Bahram Sintash a rassemblé des photos de plusieurs années qui suggèrent que plus de 90 mosquées et édifices religieux ont été effacés du paysage.
Publiée dans un nouveau rapport du projet ouïghour des droits de l’homme, la recherche enregistre la perte d’aspects tangibles de la croyance religieuse ouïghoure. Dans des histoires d’individus comme Abliz, cela montre également comment les démolitions ont un impact direct sur les personnes qui priaient autrefois dans les mosquées. La destruction de ces lieux de culte arrache non seulement les Ouïghours à leur foi, mais aussi à leurs liens communautaires.
