Dans la nuit du 29 au 30 juillet dernier, des jeunes de la commune de Beaune avaient été visés par une agression raciste et 7 d’entre eux ont été blessés par balles.

Or, le procureur adjoint de Dijon en charge de l’enquête, Thierry Bas, ne veut toujours pas confirmer l’hypothèse d’une attaque raciste alors que «toutes les victimes, sans exception, indiquent que des propos racistes, sans équivoques, ont été tenus par les assaillants» selon le Collectif contre l’islamophobie en France.

Le CCIF dénonce :

Certains politiques locaux se sont empressés d’instrumentaliser cette agression pour véhiculer des idées destructrices en amalgamant ‘l’insécurité’, les ‘quartiers prioritaires’ et une ‘immigration anarchique’. En cela, ils n’ont finalement rien à envier à certains commentaires racistes qui peuvent être lus sur les réseaux sociaux : au fond il s’agit de prétendre que ces jeunes sont responsables de l’agression qu’ils ont subie.

Les habitants, comme Carole Bernhard, institutrice et candidate des Verts lors des dernières élections départementales, s’indignent :

Ce n’est pas parce qu’elles habitent un ‘quartier’ que (les victimes de la fusillade) sont des victimes de deuxième ordre, ou pire, qu’elles auraient mieux fait d’être ailleurs et rien de tout cela ne serait arrivé ! ces jeunes touchés dans leur chair et dans leur tête, il faut qu’ils soient reconnues comme des victimes, à part entière.

Elle demande également « à ce que les victimes ne deviennent pas des coupables, veillons à ce qu’elles aillent mieux, veillons à ce que le mobile raciste, s’il est établi, soit présenté comme tel à la justice. »

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