La justice ordonne la réouverture de la Grande mosquée de Beauvais

La mosquée de la grande mosquée de Beauvais peut à nouveau accueillir ses fidèles. Le juge des référés du tribunal administratif d’Amiens a ordonné ce lundi sa « réouverture provisoire ». Cette décision est motivée par « les changements intervenus » depuis sa fermeture.

Il s’agit « notamment de l’éviction du précédent imam », de « l’effacement du contenu de ses prêches et des textes qui y étaient liés sur les comptes des réseaux sociaux de l’association gestionnaire ». Fort de ces changements, « le maintien de la fermeture de la mosquée porte une atteinte grave et manifestement illégale à la liberté de culte », estime le juge des référés.

« Les changements intervenus depuis la fermeture de la mosquée, notamment l’éviction du précédent imam, l’effacement du contenu de ses prêches et des textes qui y étaient liés sur les comptes des réseaux sociaux de l’association gestionnaire » sont de nature à justifier la réouverture du lieu, a estimé le tribunal dans sa décision.

Dans un communiqué de presse, l’avocat du lieu de culte salue une « décision d’apaisement » qui « met un terme à une fermeture administrative débutée le 27 décembre 2021 par un arrêté de la Préfecture de l’Oise ».

« Après la mosquée de Pessac, la mosquée de Beauvais devient le second lieu de culte à obtenir gain de cause devant la justice administrative et démontre, une fois de plus, qu’une réelle mobilisation et une défense ajustée permet d’obtenir gain de cause face à l’administration », conclut Maître Guezguez.

Il appartient désormais à la préfecture de l’Oise, de réexaminer le dossier de la mosquée de Beauvais en tenant compte de tous les éléments de garantie apportés pour appuyer le dossier de réouverture.

Me Guez Guez, s’est réjoui de cette réouverture, regrettant néanmoins que ces mesures soulignées par le tribunal avaient été prises depuis février. Aussi, il déplore, outre son refus de convenir de la réouverture, que l’administration demandait la démission de l’ensemble des membres du bureau de l’association.

Fin avril, le Conseil d’État avait rejeté le recours du ministère de l’Intérieur qui s’opposait à la réouverture de la mosquée de Pessac tel que prononcé par le tribunal administratif de Bordeaux pour qui rien ne permettait d’établir l’implication de la mosquée dans une incitation à commettre des actes terroristes.

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