Paris - Des milliers de manifestants apportent leur soutien aux Ouïghours

La manifestation, organisée à Paris le 2 octobre, à l’appel de nombreuses organisations des droits humains dont l’institut Ouïghours, a rassemblé des milliers de personnes. Elles ont marché sous la pluie pour dénoncer le « génocide » ouïgour et les crimes contre l’humanité que commet la Chine dans les usines de Xinjiang qui fournissent les grandes marques internationales, de textile. 

 

Tout comme les Tibétains, les Ouïghours sont opprimés par le régime communiste chinois. Emprisonnement, travail forcé, destruction de la culture du Turkestan, Pékin continue sa politique de répression de cette communauté à majorité musulmane, malgré les témoignages et les informations dramatiques qui ne cessent de sortir de Chine. 

D’après l’institut Ouïghours d’Europe, il y aurait 600 000 travailleurs forcés au Turkestan. À ce chiffre viendrait s’ajouter celui du nombre de personnes déplacés à l’intérieur de la Chine qui atteindrait les 80 000 prisonniers. On peut également signaler que toutes les familles qui habitent dans cette partie Ouest de la Chine sont concernées. On estime qu’entre 1 à 3 millions de personnes seraient passées par des camps. 80% des stérilisations de toute la Chine seraient réalisées en région ouïgoure. 

Des accusations réfutées catégoriquement par la Chine, qui dénonce des mensonges occidentaux et explique que les camps mentionnés sont en réalité des centres de formation professionnelle. L’ambassadeur de Chine en France parle même d’accusations absurdes. 

L’heure n’est plus à la condamnation mais à l’action

Parallèlement, la mobilisation ne cesse de prendre de l’ampleur pour dénoncer l’attitude chinoise, et obtenir du plus grand nombre la reconnaissance de génocide du peuple ouïghour. Et pour ceux qui douteraient encore, il suffit d’écouter Gûlbahar Jalilova, qui vit en France et se présente comme une rescapée :

« Il y a suffisamment de preuves qui ont été montrées, de reportages qui ont été diffusés. Moi même, je suis un témoin vivant de ces horreurs et de ce que j’ai vécu. J’ai été emprisonnée pendant un an trois mois et dix jours. Que voulez-vous que je dise à ces gens qui ne veulent pas voir et qui croient les mensonges des Chinois. Que voulez-vous que je dise à ces gens qui ont perdu toute humanité. »

Et Gûlbahar Jalilova de regretter le silence de la France. Alors que le Canada, les États-Unis, l’Irlande et d’autres pays occidentaux ont reconnu ce génocide, la France, pays des droits de l’homme reste muette. C’est la raison pour laquelle, elle manifeste et signe les différentes pétitions qui parlent du sujet, précise France Culture.

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