Le Parlement indien a adopté dans la nuit de lundi à mardi un projet plus qu’honteux sur l’attribution de la citoyenneté aux ressortissants de minorités religieuses des pays voisins.

Ce texte exclut en particulier et en principal les minorités musulmanes.

Pour le Premier ministre Narendra Modi :

Ce texte correspond à la tradition séculaire indienne d’assimilation et de respect des valeurs humanitaires.

Ce projet d’amendement sur la citoyenneté, adopté à une large majorité, attribut de fait la citoyenneté indienne aux hindous, sikh, bouddhistes, jains, parsis et chrétiens qui fuient les persécutions en Afghanistan, au Bangladesh et au Pakistan, trois pays à majorité musulmane.

Les organisations musulmanes et les défenseurs des droits de l’Homme voient dans ce texte une marginalisation flagrante de la minorité musulmane de l’Inde, 200 millions de personnes à écarter.

Le gouvernement nationaliste dément :

Ce n’est pas un texte discriminatoire. … C’est un texte qui donne des droits, pas un texte qui en retire à quiconque.

Le parti nationaliste hindou Bharatiya Janata Party (BJP) et ses alliés avait échoué à faire passer cette loi durant leur premier mandat faute d’une majorité suffisante.

Avec leurs large victoire aux dernières élections d’avril, «ils ont remis les pieds sur la table».

Le projet de loi vise surtout à vider de sa substance la législation sur la citoyenneté de 1955, qui interdit aux migrants illégaux de demander la nationalité indienne.

Déjà, plusieurs villes dont le nom était perçu comme musulman ont été renommées, et des livres d’école ont été modifiés pour atténuer la contribution des musulmans à l’histoire du pays.

En août, le gouvernement a de plus, retiré l’autonomie à la région himalayenne du Jammu-et-Cachemire, la seule du pays à être à majorité musulmane.

Le gouvernement défend la thèse que tout ceci, n’a rien à voir avec une quelconque volonté de porter atteinte aux droits des musulmans.

Ce texte n’a rien à voir avec les musulmans dans ce pays. Les musulmans vont pouvoir continuer de vivre dans ce pays avec dignité.

Ce projet de loi a, malgré tout, entraîné des protestations dans les États indiens du nord-est, où les habitants craignent un afflux de réfugiés hindous venant du Bangladesh.

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