Ricardo Faty, l’international sénégalais évoluant à l’AC Ajaccio, né d’un père musulman et d’une mère catholique, s’est converti à l’Islam à l’âge de 20 ans alors qu’il évoluait à l’AS Roma.
Il se confie aujourd’hui à l’Equipe.fr sur la façon dont il arrive très naturellement et très simplement à concilier la pratique de sa foi à celle du football de haut niveau.

C’est notamment pour faire taire les préjugés qu’il explique que « l’Islam est une religion très simple à vivre ».
« La différence qu’on a avec les autres joueurs, c’est que, nous, on fait la prière, explique-t-il dans un grand entretien accordé à l’Equipe. Et encore, certains d’autres croyances demandent aussi à Dieu une protection ou la victoire. Moi, je fais vraiment la part des choses entre le foot et la vie privée. Cela n’influe en rien sur mon métier. Mes coéquipiers ne peuvent pas deviner que je suis musulman si je ne le leur dis pas; » explique-t-il.
Mis à part le fait qu’il mange strictement Halal et que ses dirigeants tentent de s’adapter à ses besoins, il n’y a pour le reste pas de différence avec ses coéquipiers.

« Il y a beaucoup de légendes qui se racontent sur la religion. On pense que le fait que des joueurs soient musulmans influe sur leurs performances en bien ou en mal, mais non », regrette Ricardo Faty, qui fait ses cinq prières quotidiennes.
« Quand on ne peut pas les faire pendant les entraînements ou les matches, on les rattrape plus tard. De l’extérieur, l’islam peut paraître une religion très complexe, mais elle est très simple à vivre », assure-t-il.

Il explique par ailleurs que « le football est plutôt tolérant » avec les joueurs musulmans, même si certains entraîneurs ont déjà refusé de sélectionner un joueur musulman selon lui, « parce qu’il pouvait faire le ramadan et être moins performant. C’est dommage, mais c’est légitime. Oui, c’est une discrimination. Mais peux-tu reprocher à un entraîneur de ne pas te mettre s’il te dit : Non, tu ne seras pas à 100 %, sachant qu’il a un groupe de vingt ou vingt-cinq joueurs ? Moi, je n’irais pas dire que je suis discriminé. »

Aujourd’hui âgé de 27 ans, l’international sénégalais aimerait terminer sa carrière dans un pays du Golfe pour apprendre l’arabe et vivre pleinement sa foi.

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