Jocelyne Matta, juge d’instruction du Liban-Nord, a décidé de faire dans la pédagogie plutôt que dans la sanction pure et dure. Lorsque deux jeunes musulmans de 17 et 18 ans ont profané une statue de la Vierge Marie dans l’église de leur établissement, elle a décidé de leur donner une leçon de religion et de morale en les condamnant à apprendre des versets du Coran de la sourate Al Imran qui citent Maryam (Marie), mère de Issa (Jésus). Selon la traduction :

(Rappelle-toi) quand les Anges dirent: « Ô Maryam (Marie), certes Allah t’a élue et purifiée; et Il t’a élue au-dessus des femmes des mondes. »

Il leur a été ordonné de lire ces versets, de les apprendre et de les réciter. La juge d’instruction les a relâchés une fois leur peine purgée et après avoir exprimé des regrets vis-à vis de leurs actes.

Une décision saluée par le Premier Ministre Saad Hariri en personne :

Le summum de la justice et un moyen de transmettre les concepts que musulmans et chrétiens ont en commun.

Le cheikh Malek Chaar, mufti de Tripoli, a déclaré :

L’islam condamne toute atteinte aux croyances religieuses. Un musulman n’a pas le droit d’exercer de pression contre des personnes ayant une croyance différente de la sienne ni contre les éléments sacrés de toutes les religions.

Cette décision pédagogique est une première dans la pratique de la justice libanaise. La justice française devrait prendre exemple sur cette initiative afin de résoudre les problèmes sociaux et l’intolérance religieuse alors que 56% des français estiment que l’islam est compatible avec les valeurs de la société française.

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