Dans un message adressé sur Facebook, le corps éducatif du collège Vercors à Grenoble s’indigne du comportement violent de policiers à l’encontre de deux élèves de troisième qui ne portaient pas le masque.
Le collège ou je bosse pic.twitter.com/QeXx9iL10V
— زبل برو (@zbeulpro38) November 10, 2020
« Mardi 3 novembre à 16h46, juste après la fin des cours, deux de nos élèves de troisième ont été apostrophés par des agents de police alors qu’il ne portaient pas de masque.
Ayant pris peur, ils sont partis en courant et ont été rattrapés.
L’un d’eux a été mis à terre par une balayette, il a ensuite été plaqué et maintenu au sil de manière brutale par un agent de police qui l’écrasait en lui comprimant le dos avec ses genoux.
L’élève fini par être relevé en étant tiré par sa capuche ; cela l’étranglait et il a signalé à plusieurs reprises qu’il avait mal. A ce moment là, un agent est intervenu pour demander à ses collègues d’arrêter. Sans cette intervention, jusqu’où cela serait-il allé ?
Le second, qui regardait son ami être violenté a reçu un coup de genou dans la hanche et a été brutalisé aussi.
Les agents ont également proféré des insultes et des menaces dégradantes et humiliantes à l’encontre de deux collégiens.
Plusieurs jours après, nos élèves portent encore sur leurs corps les traces de ce déchaînement de violence injustifiable. Ils sont aussi et bien évidemment marqués psychologiquement.
L’ensemble de la communauté éducative du collège est sous le choc : comment est-il possible que des enfants de 14 ans aient pu être ainsi brutalisé physiquement et psychologiquement par des policiers ? Comment le fait de ne pas porter un masque et de prendre peur a-t-il pu déchaîner une telle violence ?
Serait-ce parce qu’ils vivent dans un quartier populaire qu’ils sont ainsi les premiers contrôlés et stigmatisés dans le contexte politique et sanitaire actuel ? »
