La Tunisie, premier pays du Maghreb, a lancé un satellite fabriqué localement

Le pays est le premier au Maghreb et le sixième en Afrique à fabriquer son propre satellite, destiné à l’Internet des objets.

La Tunisie a vécu un moment historique. Une fusée Soyouz a lancé, lundi, Challenge-1, le premier satellite fabriqué intégralement dans le pays et créé par le groupe de télécommunications Telnet. Cet État est le premier du Maghreb à fabriquer son propre satellite, et le sixième pays africain.

 

« Challenge One », destiné à l’Internet des objets (l’écosystème des objets connectés), a été construit par une équipe du groupe de télécommunications tunisien TelNet, dont la plupart des ingénieurs, formés localement, ont entre 25 et 30 ans.

« C’est une fierté d’avoir participé à ce projet, travailler dans le secteur aéronautique ou aérospatial est un rêve », a déclaré Khalil Chiha, 27 ans, formé à l’école nationale d’électronique de Sfax, dans le centre du pays.

Un satellite fabriqué 100 % localement

Le décollage a été suivi depuis Tunis par le président tunisien Kaïs Saïed dans les locaux de TelNet, la société privée tunisienne d’aérospatiale et de télécommunications. « Notre richesse réelle est la jeunesse qui peut faire face aux obstacles », a déclaré M. Saïed, soulignant que la Tunisie, empêtrée dans une crise sociale et politique, ne manquait pas de ressources mais de « volonté nationale ». Plusieurs milliers d’ingénieurs quittent chaque année la Tunisie pour travailler à l’étranger. L’équipe de Challenge One a notamment été appuyée par des ingénieurs tunisiens expatriés, dont l’un a participé à la récente mission de la Nasa sur Mars, précise Le Point.

 Le lancement de ce satellite made in Tunisia est un signal fort pour la communauté scientifique nationale. Notons que TelNet maîtrise à la fois la réalisation d’un satellite, mais aussi son exploitation depuis la salle centrale des opérations spatiales et de contrôle du satellite. Seule la mise en orbite a été négociée avec l’opérateur russe de lancements commerciaux de fusées Soyouz-2, GK Launch Services.

« On est très émus, après trois ans de travail intense », souligne Haïfa Triki, ingénieure de 28 ans, qui a suivi depuis Tunis l’envol du lanceur Soyouz qui transporte le satellite. « Heureusement que l’ambiance était bonne pour résister au stress et au défi de maîtriser des technologies nouvelles. On a fait beaucoup de sacrifices, mais ça valait le coup. »

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