Le 8 octobre, le gouvernement italien a présenté un projet de loi controversé. Il veut interdire le port du niqab et de la burqa dans tous les espaces publics. Le texte vient du parti Fratelli d’Italia, dirigé par Giorgia Meloni. Selon lui, cette mesure doit lutter contre le « séparatisme culturel » lié à l’islam.
Le projet prévoit des amendes de 300 à 3 000 euros pour toute personne portant un vêtement couvrant le visage. L’interdiction concernerait la rue, les écoles, les universités, les magasins et les bureaux publics. Le gouvernement affirme vouloir prévenir la radicalisation religieuse et freiner la «haine» à motivation religieuse.
Une interdiction déjà présente ailleurs en Europe
La France fut le premier pays européen à interdire la burqa, en 2011. La Belgique, la Suisse, l’Autriche, la Turquie et la Tunisie ont suivi. La Cour européenne des droits de l’homme a validé plusieurs de ces décisions. En 2017, elle a confirmé le droit des États à restreindre ces tenues pour « protéger la vie en société ».
Certaines régions italiennes, comme la Lombardie, appliquent déjà des restrictions. Depuis 2015, elles interdisent d’entrer dans les hôpitaux ou bâtiments publics le visage couvert.
Plus de contrôle sur les associations musulmanes
Le projet de loi ne s’arrête pas là. Il impose aussi de nouvelles règles de transparence financière aux associations religieuses sans accord officiel avec l’État. Aucune organisation musulmane ne bénéficie encore d’une telle reconnaissance. Ces structures devront donc déclarer toutes leurs sources de financement. L’argent ne pourra venir que d’entités jugées « sans danger» pour la sécurité nationale.



























