L’Afrique paiera un prix mortel, malgré sa faible responsabilité climatique

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Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré samedi que l’Afrique paiera un « prix mortel » pour le changement climatique, bien qu’elle n’y ait « pratiquement pas contribué ».

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a mis en garde que l’Afrique « paiera un prix mortel » à cause du changement climatique, bien que le continent ait joué un rôle très limité dans les émissions mondiales responsables du réchauffement.

Lors d’un sommet du G20 à Johannesburg, il a souligné l’urgence de renforcer la justice climatique et le financement pour l’adaptation.

1. Des conséquences sévères à venir

  • António Guterres a averti que l’échec à limiter le réchauffement planétaire à 1,5 °C rendra inévitable un “dépassement temporaire”, avec des effets catastrophiques.

  • Il prévoit des conséquences graves : vagues de chaleur, incendies, inondations, ouragans et famines.

  • Selon lui, ces phénomènes toucheront particulièrement les populations les plus vulnérables en Afrique, même si elles n’ont « presque rien fait » pour provoquer cette crise.

2. Appel à la justice climatique

  • Pour éviter un « chaos climatique » plus grave, António Guterres insiste sur la nécessité de « combler le déficit d’adaptation » : les pays riches doivent augmenter leur soutien financier.

  • Il propose plusieurs pistes :

    • Doubler dès cette année les financements pour l’adaptation climatique,

    • Viser à tripler ces fonds d’ici 2030 avec l’aide des banques multilatérales.

  • Il appelle aussi à mettre en place un système mondial d’alerte précoce d’ici 2027 pour anticiper les catastrophes climatiques.

3. Transition énergétique et réforme du système financier

  • António Guterres rappelle que 90 % des nouvelles capacités de production électrique dans le monde l’an dernier provenaient des énergies renouvelables.

  • Mais pour que les pays africains bénéficient pleinement de cette transition, il faut :

    • des investissements massifs,

    • un allègement de la dette,

    • un accès facilité à des financements concessifs,

    • une réforme du système financier mondial pour mieux représenter les pays en développement.

  • Selon lui, cette réforme est un élément clé pour donner aux pays vulnérables les moyens de s’adapter au climat sans s’endetter lourdement.

4. Le contexte africain : vulnérabilité disproportionnée

  • L’Afrique, bien que peu responsable du changement climatique, subit des coûts disproportionnés liés à l’adaptation : selon l’Organisation Météorologique Mondiale, certains pays doivent réorienter jusqu’à 9 % de leur budget pour gérer les extrêmes climatiques.

  • Cette situation met en évidence une injustice climatique : les nations les plus exposées sont souvent celles qui ont le moins contribué à la crise.

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