
Lundi 22 septembre, plusieurs villes italiennes ont été le théâtre de manifestations
pro-palestiniennes, de grèves et de blocages. Les syndicats avaient appelé à « dénoncer le génocide à Gaza » et à exiger des sanctions diplomatiques et économiques contre Israël.
Cette mobilisation a coïncidé avec l’intention de la France et de plusieurs autres pays de reconnaître l’État palestinien à l’Assemblée générale des Nations unies à New York. Le Royaume-Uni, l’Australie et le Canada avaient déjà annoncé leur reconnaissance la veille. Cependant, l’Italie a adopté une position plus prudente et ne reconnaîtra pas pour l’instant la Palestine.
Des rassemblements massifs et des actions directes
À Rome, des centaines de lycéens se sont rassemblés devant la gare de Termini. Ils ont agité des drapeaux palestiniens et scandé : « Free Palestine ! ». Des manifestations
pro-palestiniennes ont également eu lieu dans le nord à Milan et Turin, dans le centre à Florence, et dans le sud à Naples, Bari et Palerme. Parallèlement, des dockers à Gênes et Livourne ont bloqué les ports, selon les agences italiennes, afin de soutenir les revendications palestiniennes.
Le gouvernement italien, dirigé par Giorgia Meloni, ultra-conservatrice et idéologiquement proche du président américain Donald Trump, a adopté une approche prudente. Bien que Giorgia Meloni ait exprimé à plusieurs reprises sa « préoccupation » face à l’offensive israélienne, Rome refuse pour le moment de reconnaître la Palestine et se montre réticente à appliquer les sanctions commerciales proposées par l’Union européenne.
Une société italienne divisée
Ces mobilisations reflètent la tension croissante au sein de la société italienne. Elles montrent que, malgré la prudence officielle du gouvernement, une partie de la population réclame des mesures concrètes pour protéger les Palestiniens et faire pression sur Israël.
Ainsi, l’Italie reste divisée entre la politique prudente de son exécutif et la pression populaire qui réclame une solidarité active avec la Palestine. Cette situation illustre la complexité des relations internationales face à la guerre à Gaza et aux droits des civils palestiniens.


























