Plus de 269 tombes de musulmans ahmadis ont été profanées rien qu’en 2025, et depuis 2023, plus de 50 mosquées ahmadies ont subi des actes de vandalisme.
Dans la nuit du 2 septembre, des policiers du district de Nankana, au Pendjab, ont démoli de manière ciblée des éléments architecturaux religieux de deux mosquées ahmadies situées dans les villages de Chahur Mughliyan et Chahur Kotli. Les minarets et les mihrabs (niches de prière) ont été détruits sous couvert de l’obscurité, sans préavis légal, sans documentation écrite ni autorisation officielle de démolition.
Cette action faisait suite à des pressions constantes d’imams extrémistes et d’acteurs anti-Ahmadi, qui demandaient depuis plusieurs semaines la suppression de ces structures, affirmant qu’elles ressemblaient à celles d’autres mosquées musulmanes. Les autorités locales et la police ont renforcé ces demandes en exhortant la communauté ahmadie à procéder elle-même aux démolitions. La communauté ahmadie a refusé, invoquant les protections légales et le droit fondamental à la liberté religieuse.
Malgré ce refus, les responsables locaux ont convoqué les dirigeants communautaires le 2 septembre. Étaient présents l’assistant commissaire, le surintendant adjoint de police (DSP) et des représentants de la communauté ahmadie. Les officiels ont annoncé que les démolitions auraient lieu cette même nuit. Lorsque les représentants ahmadis ont soulevé des objections et demandé une autorisation écrite, le DSP a rejeté toute objection légale et a insisté sur le fait que la police pouvait agir sans documentation.
Plus tard dans la nuit, la police est entrée dans les mosquées et a procédé à la destruction. Des photographies montrent des minarets renversés et des structures de prière brisées. Aucun document légal n’a été présenté, aucun ordre de justice n’a été émis. Cet incident s’inscrit dans un schéma plus large et croissant de répression religieuse visant les musulmans ahmadis au Pakistan.
Cet acte illégal constitue une violation grave des protections constitutionnelles pakistanaises et du droit international des droits humains. Aucune justification légale n’a été fournie à la communauté ahmadie, et l’opération semble avoir été délibérément programmée pour éviter tout contrôle ou recours juridique.
Les musulmans ahmadis au Pakistan continuent de subir une persécution ciblée, facilitée par l’État, en raison de leur foi. Cet incident souligne l’urgence d’une attention et d’une responsabilisation internationales.




























