Le Conseil de sécurité des Nations Unies a adopté une résolution américaine ouvrant la voie à une administration transitoire. Il a aussi validé la création d’une Force internationale de stabilisation (ISF) à Gaza. Islamabad, qui présidait le Conseil, a voté en faveur du texte. Toutefois, son représentant permanent, Asim Iftikhar Ahmed, a souligné que certaines recommandations cruciales du Pakistan n’avaient pas été intégrées. Si la résolution promet une « voie crédible » vers l’État palestinien, elle laisse encore flou le rôle exact de l’ONU suscitant l’attente de précisions dans les semaines à venir.
Le Pakistan, qui avait déjà soutenu le plan de cessez-le-feu en 20 points proposé par Donald Trump en septembre, est désormais pressenti pour jouer un rôle clé dans l’ISF. Cela est dû à la taille et à l’expérience de son armée. Ces derniers mois, le pays a intensifié sa diplomatie régionale, notamment avec l’Arabie saoudite et la Jordanie. Il s’est imposé comme un acteur stratégique aux yeux des États-Unis et de ses alliés arabes. Cependant, la question de la participation pakistanaise reste sensible sur le plan interne. Tout lien avec Israël ou coopération indirecte dans Gaza pourrait provoquer un débat politique et religieux intense.
L’expérience historique du Pakistan dans les missions de maintien de la paix et de stabilisation internationale joue en sa faveur. Néanmoins, des ambiguïtés juridiques et opérationnelles persistent concernant l’ISF et la gouvernance de Gaza. Des experts estiment que le pays concentrera ses efforts sur la protection des civils et le maintien du cessez-le-feu. Il aura un rôle limité vis-à-vis d’Israël pour éviter tout scandale politique intérieur. Entre attentes internationales et risques domestiques, Islamabad doit ainsi naviguer avec prudence. Il doit équilibrer son engagement humanitaire et stratégique tout en préservant sa position diplomatique traditionnelle sur la Palestine.




























