Des milliers de manifestants se sont réunis mercredi soir à Place de la République, à Paris, pour condamner l’offensive terrestre et aérienne lancée récemment par Israël sur la Bande de Gaza. Ils dénoncent un « génocide » et la destruction massive provoquée par ce qu’ils qualifient de machine de guerre sioniste.
Mobilisation, slogans et ambiance
Les manifestants arboraient des drapeaux palestiniens et des pancartes portant des inscriptions telles que « Gaza… Stop the genocide » ou « Netanyahu is a criminal ». Les slogans « From the sea to the Jordan, Palestine will live » et « We are all children of Gaza » ont été scandés à plusieurs reprises.
Témoignages d’êtres engagés
Parmi les personnes présentes :
- Émilie, une bibliothécaire de 41 ans, estime que « la mobilisation devrait être bien plus forte », mais confie que « l’on s’habitue à tout, même à l’horreur ». Elle affirme que l’armée israélienne « a déjà presque tout détruit, et maintenant ils rasent Gaza City ».
- Yannis, chercheur de 26 ans, refuse le désespoir : il nourrit l’espoir d’une fin de la colonisation israélienne et appelle à la création d’un nouvel État palestinien, citant les avancées diplomatiques de pays comme la France, le Royaume-Uni et l’Australie.
Soutien politique
Des figures de la gauche française ont pris part à la manifestation : Manon Aubry (LFI), Marine Tondelier (Verts), et d’autres représentants du Parti socialiste. Marine Tondelier a déclaré être « honteuse de ce qui se passe à Gaza, mais également honteuse de ce qui se passe en France ».
Elle a ajouté qu’un drapeau palestinien hissé sur une mairie, si le président Macron reconnaît l’État palestinien à l’ONU, n’a jamais tué personne, tandis que, selon elle, l’armée israélienne tue tous les jours.
Contexte de l’offensive
Mardi, Israël a lancé une campagne combinée terrestre et aérienne sur Gaza City, avec, selon ses autorités, pour objectif l’élimination du Hamas.
Ce mouvement a provoqué un exode massif de civils, dans une ville déjà fortement endommagée par deux années de guerre, marquée par la famine et de nombreuses destructions.
La manifestation à Paris est un signal fort de solidarité avec la population de Gaza. Elle met en lumière non seulement la souffrance causée par l’offensive actuelle, mais aussi l’appel à des solutions politiques, notamment la reconnaissance d’un État palestinien.
Pour beaucoup, il ne s’agit plus seulement de condamner, mais d’agir.
