Algérie - Said Bouteflika maintenu en prison après sa demande de liberté provisoire rejetée

La chambre d’accusation de la Cour d’Alger a confirmé, ce mardi 20 avril, le rejet de la demande de remise en liberté provisoire introduite par la défense de Saïd Bouteflika, apprend-on des avocats Khaled Bourayou et Salim Hadjouti, indique TSA.

Le premier rejet a été prononcé par le juge d’instruction de la troisième chambre pénale du tribunal de Sidi M’hamed.

Le frère et conseiller de l’ancien président de la République est poursuivi dans l’affaire du financement de la campagne pour le cinquième mandat et la chaîne Istimraria TV.

« La demande de liberté provisoire a été rejetée au motif que les infractions pour lesquelles il est poursuivi n’ont pas fait l’objet d’un interrogatoire au fond », explique Me Bourayou qui indique que l’entretien du 12 avril s’est limité à la chaîne de télévision dont son client « ne connaissait même pas le nom ».

Saïd Bouteflika est donc poursuivi pour « blanchiment d’argent, financement occulte de parti politique et produit dérivant d’activités criminelles ».

« Il ne peut pas être poursuivi pour blanchiment d’argent pour la bonne raison qu’il n’a commis aucun acte susceptible de lui procurer une somme d’argent à blanchir. Son revenu, c’est son seul traitement en tant que conseiller. Pour le financement de parti politique, l’interrogatoire a porté sur un matériel de télévision importé par une entreprise du groupe Haddad. Sur tous les chefs d’inculpation, il n’y a aucune preuve, il n’y a pas de faits », indique l’avocat, qui estime que « les motifs de rejet ne tiennent pas la route ».

« On se demande pourquoi le juge a mis quatre mois pour l’interroger. En laissant Saïd en détention, c’est le tenir loin des approches et des contacts », ajoute Bourayou.

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