Frontières de l’Europe - vers une réouverture probable pour le Maghreb et l’Afrique

Lors de la présentation de la deuxième phase du déconfinement, jeudi 28 mai, le Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que la France était « favorable » à la réouverture des frontières intérieures de l’Europe à compter du 15 juin, « sans quatorzaine » pour les voyageurs.

Concernant les frontières extérieures, « la décision sera prise collectivement avec l’ensemble des pays européens, à l’horizon du 15 juin », a ajouté le chef du gouvernement, rapporte France 24.

Pour sa part, le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, projette la réouverture des frontières extérieures « avec un léger décalage, peut-être le 1er juillet », assortie « d’une liste européenne de pays d’attention qui feraient l’objet de mesures spécifiques aux frontières de l’espace européen ».

Le Maghreb et l’Afrique à l’étude

Les passagers ne seront pas traités de la même manière en fonction de leur pays de provenance. La situation épidémique de chaque pays sera prise en compte pour la réouverture du trafic aérien ou pour les conditions de délivrance des visas.

 Jean-François Rial, PDG de Voyageurs du monde, croit à une réouverture progressive concernant certains pays hors-UE. « Je pense qu’ils vont ouvrir début juillet un certain nombre de pays qui ne posent pas de problème sanitaire ou qui ont des situations sanitaires très proches de l’Europe où l’épidémie s’écroule », estime-t-il.

« Nous avons quelques agences de voyage sur ces pays-là », a-t-il expliqué, évoquant des destinations telles que le Maroc, l’Algérie, la Tunisie, mais aussi le Liban. « La décision les concernant va dépendre de leur situation épidémique », a-t-il souligné.

 Beaucoup de pays européens, notamment la France, l’Espagne et l’Italie, comptent une importante communauté d’origine maghrébine. Une diaspora qui a l’habitude de passer les vacances d’été de l’autre côté de la Méditerranée.

Selon Jean-François Rial, la situation des ressortissants étrangers vivant en France, et inversement, pourrait dans tous les cas faire l’objet de dérogations.

« Il y a déjà des dérogations », rappelle-t-il, évoquant le cas des diplomates et hommes d’affaires. Aussi, même si la réouverture des frontières devait se faire de manière progressive et s’étaler dans le temps, « il y en aura forcément pour les ‘affinitaires’ [dont la motivation principale est la visite à des proches, souvent la famille], pour les Libanais, les Marocains, les Tunisiens… D’autant que l’épidémie dans ces pays est maîtrisée », précise-t-il.

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