Arié Alimi, avocat, membre de la Ligue des droits de l’Homme était un des signataires de l’appel à manifester contre l’islamophobie en novembre dernier. Il s’est exprimé sur le plateau de A l’air libre au sujet du racisme et de l’islamophobie d’Etat qu’il a « lui-même vécu ».

« J’ai découvert une forme de raciste d’Etat, non pas parce qu’il y a des lois qui visent spécifiquement des personnes. Il n’y a pas de lois qui visent spécifiquement des personnes à raison de leur origine, de leur religion ou de leur couleur de peau.

En revanche, il y a une praxis c’est-à-dire un ensemble de pratiques d’Etat qui fait qu’il y a une discrimination et que l’on vise des personnes à raison de leur religion ce qui fut le cas pour les musulmans pendant l’état d’urgence de 2015.

J’ai vu personnellement des personnes qui ont été assignées à résidence et perquisitionnées administrativement uniquement parce qu’ils étaient religieux, qu’ils étaient musulmans et  qui d’ailleurs n’ont eu strictement aucune poursuite. »

« J’ai vu dans les mémoires du ministère de l’Intérieur des rhétoriques racistes comme par exemple l’assimilation d’un musulman à un islamiste voire à un terroriste du simple fait qu’il pouvait éventuellement pratiquer la taqîya, c’est à dire la dissimulation. »

1 COMMENTAIRE

  1. Maître Alimi dénonce malheureusement une réalité connue, reconnue, observée et vérifiée, mais il n’y a pas qu’au sein des institutions que l’islamophobie règne en France. Au sein de cette nation proclamée « Patrie des Droits de l’Homme », le rejet, l’exclusion des musulmans de la sphère sociale est devenu « un véritable art de vivre », ouvertement soutenu par un grand nombre d’élus, tous échelons confondus …

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