Les prières de rue se sont invitées au débat comme le furent le voile, le niqab, le burkini ou encore les repas de substitution dans les cantines scolaires.
Jamais la République n’a autant palabré au sujet de l’Islam, donnant de précieux conseils aux musulmans sur leur religion, leur façon de s’habiller, de manger ou encore la manière d’abattre leurs bêtes.

Comme nous l’avions deviné, les prières de rue sont désormais dans toutes les bouches. Après la provocation de la centaine d’élus venue mettre le souk lors du prêche du vendredi à Clichy-sur-Garenne, certains ont voulu profiter de l’occasion pour mettre la pression sur le gouvernement et interdire définitivement les prières de rue.
Et quel meilleur endroit pour aboutir à ses fins que l’Assemblée nationale ? Gilbert Collard (FN) fait partie de ceux qui souhaitent battre le fer tant qu’il est chaud.
Il a interpellé mercredi dernier à l’Assemblée nationale le ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb en lui demandant de faire cesser le développement des prières de rue et de la propagande religieuse. « M. le Ministre de l’Intérieur, comptez-vous rétablir l’ordre républicain ? »
Une question à laquelle s’est empressé de répondre l’intéressé qui a par la même occasion remis le député FN à sa place.
« Il ne peut pas y avoir de prières de rue

» a dit Gérard Collomb avant d’ajouter « mais en même temps il convient que les musulmans de Clichy puissent avoir un lieu de culte décent. »

Rappelons que la communauté musulmane de Clichy prie devant la mairie tous les vendredis depuis le mois de mars pour protester contre la fermeture de leur lieu de culte.
Mais vendredi 10 novembre, la situation s’est envenimée lorsqu’une centaine d’élus ont déboulé en écharpe tricolore pour empêcher les fidèles de faire leur prière dans la rue.
Gérard Collomb a lancé à l’attention de Gilbert Collard, qu’« un lieu de culte décent » c’est aussi « cela la laïcité à la française, celle que décrivait Aristide Briand lorsqu’il disait que la loi de 1905 était une loi de liberté: liberté de croire ou de ne pas croire, liberté de pratiquer le culte de son choix, pourvu que ce soit dans le respect de l’ordre républicain. C’est ce que veut faire le gouvernement ».

Le ministre d’Etat a ajouter par ailleurs au sujet des tracts antisémites dont les musulmans avaient été accusés à tort par le maire de Clichy d’en être à l’origine, « J’ai demandé évidemment une enquête immédiatement, et il apparaît que la personne qui avait distribué ces tracts visait à discréditer la communauté musulmane et ne faisait pas partie de cette communauté », puis coupant définitivement le sifflet à Collard : « Comme quoi la vérité peut être un peu plus complexe qu’on ne la décrit ».

Il ne restait plus à Collard que ses yeux pour pleurer.

Quand le Ministre de l'intérieur clashe Gilbert Collard à l'Assemblée Nationale, ça donne ça.
#MusulmansDeClichy

#ChosePromiseChoseDue

Publié par Kevin Serine sur jeudi 16 novembre 2017

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