Que peut-on attendre de l’allocution d’Emmanuel Macron ce soir à 20h ?

Emmanuel Macron s’adressera aux Français ce dimanche à 20h pour annoncer la mise en place de la phase 3 du déconfinement. Il abordera les sujets sensibles qui secouent la société : les violences policières, l’école, la reprise économique, la crise de l’hôpital…

Le président devrait évoquer la colère contre les violences policières qui tend le pays après l’affaire du décès de George Floyd aux États-Unis et d’Adama Traoré en 2016 en France.

« Il ne faut pas perdre la jeunesse », s’est inquiété Emmanuel Macron jeudi. Comme en écho, le président du Sénat Gérard Larcher l’a appelé à redonner confiance car « Que peut-on attendre de l’allocution d’Emmanuel Macron ce soir à 20h ?l’ambiance n’est pas bonne dans ce pays ».

Il devrait faire preuve de fermeté sans pour autant se positionner contre la jeunesse. Un jeu d’équilibriste complexe dans un climat délétère.

Pressé ce week-end d’agir, son ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a annoncé trop rapidement des sanctions de policiers en cas de « soupçon avéré » de racisme ou l’interdiction de l’interpellation au moyen de la technique dite de l’étranglement, précise La Dépêche.

Devant la colère des policiers qui ont manifesté jeudi un peu partout en France, le ministre a reconnu « une connerie » et corrigé ses propos, sans parvenir à calmer ses troupes.

Les syndicats de police demandent maintenant à être reçus par le chef de l’Etat pour qu’il « témoigne de sa reconnaissance aux forces de l’ordre », alors qu’une nouvelle manifestation a été organisée samedi par la famille d’Adama Traoré. Autant de tensions qui pourraient pousser le président à s’exprimer dimanche sur le sujet, comme le réclament les oppositions. 

Le ministre de l’Intérieur avait précisé lundi, lors de sa conférence de presse, qu’il avait reçu les « recommandations » des directions de la police et de la gendarmerie pour écarter cette technique controversée.

Famille Traoré vs Police

Ils se disent « écœurés »« abandonnés » et « en colère ». A l’appel de plusieurs syndicats, des policiers ont symboliquement jeté leurs menottes, jeudi 11 juin, lors de rassemblements dans plusieurs villes de France. Ils réagissaient ainsi aux propos tenus par le ministre de l’Intérieur, rapporte franceinfo.

Christophe Castaner avait annoncé, lundi 8 juin, avoir demandé aux directeurs de la police et de la gendarmerie « qu’une suspension soit systématiquement envisagée pour chaque soupçon avéré d’acte ou de propos raciste » de la part d’un policier ou d’un gendarme. Il avait aussi précisé que la méthode d’interpellation policière de « l’étranglement » serait « abandonnée »

1 COMMENTAIRE

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici