Le silence complice a fait place à l’action. Après avoir durant des années ignoré les exactions commises contre la minorité musulmane du Myanmar, la communauté internationale sort de sa léthargie.

Les Etats-Unis franchissent le pas et annoncent leur intention de réduire les aides octroyées au régime birman et aux officiers impliqués dans les « atrocités » contre les Rohingyas.
« Nous exprimons notre plus grande inquiétude face aux récents événements dans l’État Rakhine et aux violents abus traumatisants que les Rohingyas et d’autres communautés ont endurés », a déclaré dans un communiqué publié le 23 octobre dernier, Heather Nauert la porte-parole du département d’État qui fait état de mesures punitives contre le gouvernement du Myanmar.

« Il est impératif que toute personne ou entité responsable d’atrocités, y compris les acteurs non-gouvernementaux et les justiciers, soit tenue responsable », a-t-elle indiqué.
Ces mesures concernent la junte militaire birmane et seront menées parallèlement à un embargo « sur toutes les ventes de matériel militaire ». Parmi les mesures prises par les américains, la suspension de l’examen des dispenses de voyage pour les hauts responsables militaires birmans et l’annulation des invitations faites aux hauts responsables des forces de sécurité birmanes pour tous les événements initiés ou parrainés par les Etats-Unis.

Au-delà des sanctions, la «Conférence de promesse pour la crise des réfugiés Rohingyas» organisée à Genève le 23 octobre par des agences de l’ONU et co-sponsorisée par l’Union européenne et le Koweït prévoit de collecter 434 millions de dollars pour venir en aide aux réfugiés Rohingyas.
A l’issue de la conférence, des promesses de dons d’un montant de 344,7 millions avaient déjà été récoltées.
Après des années de persécutions, le sort des Rohingyas est enfin au cœur des préoccupations. Un intérêt tardif mais qui, nous l’espérons, mettra fin au nettoyage ethnique dont est victime la minorité musulmane.

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