Plus de cinq millions d’enfants risquent la mort au Yémen. L’inflation des prix du carburant et des prix des denrées alimentaires ont fait que maintenant le Yémen vit dans la famine depuis 5 ans déjà.

Le Yémen est déchiré par la guerre civile depuis 2014 et depuis souffre de ses conséquences évastatrices.

L’association Save The Children,ONG britannique qui défend les droits de l’enfants à travers le monde, a déclaré que toute une génération de yéménites risquerait d’être confrontée à la mort et à la famine à une échelle sans précédent.

Le Yémen est aujourd’hui un pays qui a été fortement appauvri. Plus de 17 millions de sa population est à risque. Le pays produit peu et la survie de sa population dépend à 90% de ses importations. Mais la coalition des pays arabes qui interviennent sur le territoire du Yémen exerce un blocus sur les ports yéménite ce qui fait que la situation est de plus en plus compliquée.

Helle Thorning-Schmidt, PDG de Save The Children dit « Des millions d’enfants ne savent pas quand et si leur prochain repas viendra. ». Les enfants yéménites font face à de multiples menaces, à des bombes, à la violence, aux maladies comme le choléra et à l’inflation.

La situation humanitaire est catastrophique. La bataille pour le port de Hodeïda continue. La ville située sur la côte de la mer Rouge du Yémen est stratégique pour les importations du pays en produits alimentaires et pour l’acheminement de l’aide internationale. 70 % des importations du Yémen passent par Hodeïda.

Ayant déjà identifié quatre millions d’enfants menacés de famine, Save The Children a mis en garde mercredi un autre million d’enfants contre la faim qui pourrait maintenant faire face à la famine alors que la bataille d’Hodeïda s’intensifie.

« Dans un hôpital que j’ai visité dans le nord du Yémen, les bébés étaient trop faibles pour pleurer, leur corps épuisé par la faim. » témoigne Helle Thorning-Schmidt. Elle ajoute que les familles ont dû faire face à des choix inconcevables pour payer l’hospitalisation d’un bébé qui dans plusieurs cas s’est effectuée au détriment de l’alimentation du reste de la famille.

Selon l’ONG britannique 5,2 millions d’enfants au Yémen risquent aujourd’hui de mourir de faim.

La nourriture est devenue aujourd’hui une « arme de guerre » au Yémen.

L’ONU estime que la situation du Yémen est la pire crise humanitaire du monde.
L’ONU a déclaré en 2018 que les prix des denrées alimentaires au Yémen avaient augmenté de 68 pour cent depuis 2015, date à laquelle une coalition militaire régionale dirigée par l’Arabie saoudite a été formée.
Selon l’agence humanitaire OCHA de l’ONU, le prix du carburant aurait augmenté de plus de 25 pour cent au cours des années écoulées.

Les Nations Unies ont averti en son temps que tout combat majeur à Hodeïda pourrait mettre fin à la distribution de nourriture à 8 millions de Yéménites.
La population du pays, qui compte 22 millions d’habitants, dépend presque entièrement des ressources importées par les ONG.
« Le temps presse pour les agences d’aide au Yémen afin d’éviter que ce pays ne sombre dans une famine dévastatrice » a déclaré David Beasley, directeur de World Food Programme.

La coordinatrice humanitaire des Nations unies pour le Yémen, Lise Grande, ainsi que l’envoyé de l’ONU au Yémen, Martin Griffiths, étaient au Yémen à Hodeïda puis à Riyad dans le cadre d’une visite dont l’objectif est de redémarrer les opérations des négociations entre le gouvernement du président yéménite Abedrabbo Mansour Hadi et les Huthis.

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