Le Japon, géant de la culture et de la technologie, s’intéresse énormément à la manne financière que représente le halal, via l’export et le tourisme notamment. C’est le constat que l’on peut faire à l’heure actuelle, et surtout depuis le mois de février 2013, où se tenait dans le sud du pays, à Fukuoka, le tout premier salon japonais consacré exclusivement au halal.

Les industriels agro-alimentaires japonais trouvent un intérêt particulier dans le halal, de par sa nouvelle approche, dans un marché national que l’on estime aujourd’hui saturé.

« Le concept du halal n’est pas irrationnel, même s’il peut coûté cher à mettre en place. L’avantage c’est que nous y gagnons une nouvelle certification et de nouvelles règles sanitaires » affirme Tsukasa Yoshimura, PDG d’une compagnie de produits de la mer. M. Yoshimura a pu exporter des « gyoza » (raviolis à la vapeur) vers Singapour, après avoir obtenu une certification halal en bonne et due forme.

La stratégie d’exportation japonaise de produits halal vise bien évidemment les pays d’Asie, dont plus de 62% de sa population est musulmane. En ce qui concerne le marché domestique, le halal y fait une entrée fracassante. Par exemple, à Tokyo, Delil Halal, connaît un franc succès, lui permettant même de développer ses activités. Effectivement, l’entreprise spécialisée dans la vente de produits certifiés, vient de signer un contrat avec trois restaurants à succès de la capitale nippone (un restaurant malaysien, un turc et un indonésien). La volonté qui ressort des responsables de la marque est d’ouvrir la voie au tourisme halal au Japon, qu’ils estiment très prometteur. En effet, Mina Hattori, professeur à l’université de Nagoya, ayant effectuer des recherches sur le sujet, conclue que :

« beaucoup de musulmans voudraient découvrir le Japon, mais l’inquiétude de ne pas pouvoir manger halal est un des principaux freins qui les fait hésiter ou renoncer à y passer des vacances. Je pense que si l’offre alimentaire halal se développe un peu partout à travers le pays, le Japon verra aussitôt sa manne touristique faire un bond remarquable. »

Peu surprenant qu’une prescription divine quant à la nourriture représente une telle aubaine financière pour le Japon. Après tout, selon un de leurs proverbes « les bonnes doctrines peuvent se passer de miracles »

Pendant ce temps là, en France, la création d’un abattoir Halal dans la Creuse dérange : un haut fonctionnaire d’Etat menacé de mort.

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