Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a approuvé l’entrée immédiate d’une « quantité de base de nourriture » dans la bande de Gaza assiégée afin d’éviter une « crise de famine ».
« Cette décision intervient sous la pression croissante des États-Unis pour empêcher l’aggravation de la crise humanitaire dans le territoire », a rapporté hier le journal israélien Yedioth Ahronoth.
La décision a été prise lors d’une réunion du cabinet de guerre israélien, au cours de laquelle Benjamin Netanyahu a déclaré : « Israël autorisera l’entrée d’une quantité de base de nourriture pour la population afin de prévenir l’aggravation d’une crise de famine dans la bande de Gaza. »
Selon un communiqué du bureau du Premier ministre, la décision repose sur une recommandation de l’armée d’occupation israélienne. L’objectif est de permettre l’expansion des opérations militaires tout en évitant le développement d’une crise de la faim à Gaza.
Le ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, aurait demandé un vote sur cette mesure, mais Benjamin Netanyahu aurait refusé, attribuant la décision aux pressions américaines.
La décision a été prise « sans vote du cabinet et contre la volonté apparente de la majorité des ministres », selon Yedioth Ahronoth.
Le journal rapporte que cette mesure est temporaire, valable pour les prochains jours, en attendant qu’une société de sécurité américaine commence à distribuer l’aide dans la « zone humanitaire » désignée, ce qui ne devrait pas arriver avant le 24 mai.
Un responsable israélien a précisé : « Il s’agit d’une mesure temporaire, d’environ une semaine, le temps que les centres de distribution soient pleinement opérationnels. La plupart de ces centres seront situés dans le sud de la bande de Gaza, sous sécurité militaire, et gérés par des entreprises civiles américaines. »
L’ONU et plusieurs organisations humanitaires ont vivement critiqué le plan israélien consistant à créer des « zones humanitaires » pour la distribution de l’aide, estimant qu’il instrumentalise l’aide humanitaire et force le déplacement des Palestiniens depuis leurs quartiers vers les zones où la nourriture est accessible.
