
La France n’exclut pas d’imposer des sanctions à Israël si l’aide humanitaire vitale n’est pas autorisée à entrer dans la bande de Gaza assiégée, a déclaré aujourd’hui le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot.
Qualifiant la situation à Gaza d’« inacceptable », Jean-Noël Barrot a appelé à une action immédiate.
« Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu doit écouter l’appel quasi unanime de la communauté internationale, profondément choquée par la situation catastrophique à Gaza, à mettre en œuvre un cessez-le-feu et à permettre l’entrée sans aucun obstacle et sans délai de l’aide humanitaire, de l’eau et de la nourriture », a-t-il déclaré.
Interrogé sur une éventuelle décision française en faveur de sanctions contre Israël, Jean-Noël Barrot a répondu : « Comme je l’ai dit, nous n’excluons rien pour l’avenir. »
Il a également salué la demande des Pays-Bas adressée à la Commission européenne de revoir l’application de l’article 2 de l’Accord d’association UE-Israël, qui oblige les deux parties à respecter les droits humains.
« C’est une demande légitime, et j’appelle la Commission européenne à engager ce travail essentiel », a-t-il ajouté.
Plus tôt cette semaine, le président français Emmanuel Macron avait qualifié les actions du gouvernement israélien à Gaza de « honteuses et scandaleuses ».
Dans une interview accordée à TF1, Emmanuel Macron avait souligné être « l’un des rares dirigeants à s’être rendu à la frontière entre l’Égypte et Gaza », qu’il a décrite comme « l’un des spectacles les plus bouleversants » qu’il ait jamais vus. Il s’est dit déçu que « l’aide fournie par la France et d’autres pays soit bloquée par les autorités israéliennes ».