Le Conseil présidentiel du Yémen a déclaré un état d’urgence de 90 jours après les frappes aériennes saoudiennes. La coalition a ciblé des cargaisons d’armes soutenues par les Émirats au port de Mukalla. L’opération intensifie la rivalité entre Riyad et Abou Dhabi pour le contrôle du Yémen. Le conflit expose la fragmentation du camp anti-Houthi et la guerre par procuration dans l’est du pays.
La coalition saoudienne a déclaré que deux navires sont entrés à Mukalla les 27 et 28 décembre sans autorisation. Ils ont désactivé leurs systèmes de suivi et déchargé des armes et véhicules de combat. Ces armes allaient aux forces du Conseil de transition du Sud (STC), soutenu par les Émirats. Le STC s’oppose aux forces loyales au gouvernement reconnu internationalement et aux tribus alliées à Riyad. Les frappes ont ciblé uniquement les cargaisons déjà déchargées.
Le général Turki al-Maliki, porte-parole de la coalition, a affirmé que l’opération respectait le droit international humanitaire. Elle n’a causé aucun dommage collatéral et aucun blessé n’a été déclaré. La coalition a averti que tout transfert d’armes non coordonné menace la sécurité et la stabilité du pays. L’Arabie saoudite a insisté sur la désescalade dans l’est et l’arrêt des ingérences étrangères.
Le président Rashad al-Alimi a exigé le départ des forces émiraties sous 24 heures et annulé les accords de défense avec Abou Dhabi. Il a accusé les Émirats de soutenir des groupes séparatistes et « terroristes ». Rashas Al-Alimi a appelé l’ONU à intervenir et à tenir les Émirats responsables. Il a averti que des transferts d’armes incontrôlés pourraient aggraver le conflit et la crise humanitaire.






























