La série “j’accroche une tête de porc aux portes des mosquées” continue en toute impunité, cette fois-ci c’est un nouveau centre culturel musulman à Genlis en Côte-d’Or qui a fait les frais d’idiots en mal d’occupation.

Vendredi 13 janvier, plusieurs têtes de porc coupées en deux ont été suspendues aux grilles d’un bâtiment destiné à accueillir un centre culture et un lieu de culte musulman. En plus des six têtes de porc, des pièces de charcuterie ont été dispersées devant l’entrée nous rapporte France 3 Bourgogne.
L’annonce de l’acquisition du bâtiment par l’Association socio-cultuelle et culturelle des musulmans de Genlis (ASCMG) venait à peine d’être publiée dans la presse régionale que l’indignation des islamophobes gagnait du terrain, témoigne à l’AFP le maire Vincent Dancourt qui estime que « la haine liée à la religion n’a pas sa place dans notre commune où chacun doit vivre en pleine harmonie et dans le respect des uns et des autres ».

L’Association a porté plainte et « condamne ces actions abjectes, irresponsables et en opposition manifeste avec les valeurs républicaines et laïques de notre pays ».
Les condamnations ont été unanimes, le premier magistrat de la petite commune a apporté son soutien à l’association en condamnant ces actes.
La députée PS de Côte-d’Or Kheira Bouziane s’est indignée tout en rappelant que « L’ASCMG promeut depuis 2013 un dialogue inter-religieux apaisé (…) Alors qu’elle a toujours favorisé le vivre-ensemble, l’insulte qu’elle subit aujourd’hui vise à diviser les Genlisiens », a-t-elle écrit dans un communiqué.
Ajoutant: « Notre République s’épanouit sur le principe de laïcité qui garantit les libertés de conscience et de pratique religieuse de tous. Toute attaque contre les associations, les lieux ou les représentants des cultes est à ce titre une attaque contre la République, elle doit être dénoncée avec la plus grande force ».

Une enquête pour « provocation publique à la discrimination ou à la haine raciale » a été diligentée par la procureure de Dijon, Marie-Christine Tarare.
Pour le moment aucun suspect n’a été appréhendé mais une réunion publique est prévue dimanche pour débattre du sujet, selon Le Bien public.

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