La violence génocidaire n’existe pas que dans les pays en guerre.
En France, de nombreuses utilisations de produits chimiques sur des migrants ont récemment interpellé l’organisation Human Rights Watch (HRW).

En effet, ce mercredi l’organisation de défense des droits humains dans le monde a livré une enquête édifiante dans laquelle les migrants de Calais dénoncent une répression sans pareil des forces de l’ordre et des violences souvent gratuites.
Le rapport de 47 pages qui s’appuie sur une soixantaine d’entretiens avec des demandeurs d’asile et des migrants, nous apprend que le gaz poivre contenu dans les bombes lacrymogènes de défense est utilisé quotidiennement pour faire de graves ravages.

« L’agent chimique conçu pour maîtriser des personnes se comportant violemment, cause une cécité temporaire, de fortes douleurs oculaires et des difficultés respiratoires, qui durent en général de trente à quarante minutes, précise le rapport. La nourriture et l’eau aspergées de gaz poivre ne peuvent plus être consommées, tandis que les sacs de couchage et les vêtements doivent être lavés avant de pouvoir être utilisés à nouveau. »
Un adolescent érythréen se souvient aussi d’aspersions qui « ont lieu presque chaque nuit. Les policiers s’approchent de nous pendant que nous dormons et nous aspergent de gaz. Ils le pulvérisent sur tout notre visage, dans nos yeux. »

Ainsi, l’enquête révèle que les forces de l’ordre à Calais, en particulier les Compagnies républicaines de sécurité (CRS), ont recours de façon routinière à la pulvérisation de gaz poivre sur des migrants, enfants et adultes, alors qu’ils sont endormis ou dans d’autres situations où ils ne représentent aucune menace.
Le sous-préfet de Calais a catégoriquement nié les accusations d’abus policiers, les qualifiant de calomnies.

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