
L’armée israélienne a annoncé dimanche avoir renvoyé et emprisonné trois soldats pour avoir refusé de retourner combattre dans la bande de Gaza.
Selon un communiqué militaire, les trois soldats, issus du 931ᵉ bataillon de la brigade d’infanterie Nahal, ont été condamnés à des peines de prison militaire allant de 7 à 12 jours.
D’après la chaîne publique KAN, les soldats renvoyés ont invoqué une « profonde crise intérieure » pour justifier leur refus de retourner au combat à Gaza.
KAN a rapporté les propos de la mère de l’un des soldats, qui a expliqué qu’ils avaient combattu pendant plusieurs mois à Gaza, perdu plusieurs camarades, et été exposés à des « scènes dures et des expériences tragiques ».
Ce n’est pas la première fois que des soldats israéliens refusent de participer aux combats à Gaza.
Selon les données de l’armée, 895 soldats israéliens ont été déclarés tués et 6 134 blessés depuis le début de la guerre à Gaza. L’armée fait face à des accusations internes de dissimulation de pertes plus élevées.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne mène une offensive brutale sur Gaza, rejetant les appels internationaux à un cessez-le-feu. Cette campagne militaire a tué près de 60 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont détruit l’enclave et provoqué de graves pénuries alimentaires.
En novembre dernier, la Cour pénale internationale a émis des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et son ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité à Gaza.
Israël est également poursuivi devant la Cour internationale de justice pour génocide en lien avec sa guerre contre l’enclave.


























