
Une marée de manifestants pro-palestiniens a envahi le pont du port de Sydney dimanche, dans le cadre de la “Marche pour l’humanité”, pour protester contre l’offensive israélienne en cours à Gaza.
La marche a été maintenue suite à une décision cruciale de la Cour suprême qui a annulé la tentative de la police de Nouvelle-Galles du Sud de bloquer l’événement.
Malgré des pluies torrentielles, une foule nombreuse s’est rassemblée dans une démonstration saisissante de contestation publique contre la complicité persistante de l’Australie dans les crimes israéliens.
Parmi les participants figuraient le fondateur de WikiLeaks Julian Assange, le député fédéral Ed Husic et l’ancien Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud Bob Carr, tous venus afficher leur soutien aux droits humains des Palestiniens.
Il s’agissait du premier grand rassemblement public organisé sur ce pont depuis 2023.
À un moment donné, deux heures après le début de la marche, la police de Nouvelle-Galles du Sud a envoyé un SMS aux manifestants leur demandant d’interrompre le défilé pour des raisons de “sécurité publique” et d’effectuer un retour vers le sud de la ville de manière “contrôlée”.
Aucun chiffre officiel n’a été communiqué concernant le nombre de participants, mais les images montraient une foule vaste et diverse occupant l’intégralité du pont.
La manifestation a été organisée par le Palestine Action Group, qui avait déposé une demande d’autorisation légale une semaine auparavant, invoquant la grave situation humanitaire à Gaza et l’urgence d’une action internationale.
Dans un premier temps, la police avait rejeté la demande, invoquant des problèmes de circulation et de sécurité, et avait sollicité une interdiction auprès du tribunal.
Le Premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud, Chris Minns, avait affirmé que l’État ne pouvait pas autoriser une manifestation “de cette ampleur et de cette nature” sur le pont, arguant qu’elle plongerait Sydney dans le “chaos”.
Cependant, la juge de la Cour suprême Belinda Rigg a rejeté la demande de la police, estimant que, bien que les préoccupations sécuritaires soient légitimes, les arguments avancés par l’organisateur de la marche, Josh Lees, étaient “convaincants”.
Rigg a conclu qu’il n’existait aucune preuve qu’une interdiction améliorerait la sécurité publique, et a plutôt ordonné la fermeture de routes pour permettre le déroulement pacifique de la manifestation.
Grâce à cette décision, les participants ont bénéficié d’une protection légale en vertu du “Summary Offences Act”, les mettant à l’abri des poursuites habituellement engagées pour obstruction des infrastructures publiques.
En revanche, le NSW Jewish Board of Deputies a exprimé sa “déception” face à cette décision de justice.
À l’échelle internationale, le soutien à la reconnaissance de l’État palestinien ne cesse de croître, avec des pays comme la France, le Canada et le Royaume-Uni qui envisagent une reconnaissance conditionnelle avant l’Assemblée générale des Nations unies prévue en septembre.


























