Capture d’écran montrant des militants à bord d’un navire de la Global Sumud Flotilla levant les mains pour signaler qu’ils sont désarmés, tandis que la marine israélienne attaque la flottille humanitaire se dirigeant vers Gaza, en Méditerranée, le 2 novembre 2025.
Des militants de la Global Sumud Flotilla lèvent les mains pour prouver qu’ils sont non armés, alors que la marine israélienne attaque les navires en route vers Gaza afin de briser le blocus et livrer une aide humanitaire, en Méditerranée, le 2 novembre 2025.

Le jeudi 2 octobre 2025, Israël a de nouveau recours à la force en mer. La marine israélienne a attaqué la flotille Global Sumud d’aide humanitaire en route vers la bande de Gaza assiégée. Selon les organisateurs, 223 militants de différentes nationalités ont été arrêtés à bord de quinze navires.

Une coalition internationale visée

La Global Sumud Flotilla, qui avait publié sur Instagram les noms et origines des passagers, comptait des Espagnols, Italiens, Brésiliens, Turcs, Grecs, Américains, Allemands, Suédois, Britanniques et Français, parmi bien d’autres. Tous affirmaient vouloir briser un blocus jugé illégal. Ils entendaient apporter une aide vitale aux Palestiniens.

D’après le ministère israélien des Affaires étrangères, les détenus ont été transférés vers le port d’Ashdod avant d’être expulsés vers l’Europe. En parallèle, le tracker officiel de la flottille a indiqué que 21 navires avaient été attaqués. Dans le même temps, 23 autres poursuivaient leur route vers Gaza. Cependant, les communications ont été brouillées et plusieurs signaux GPS perdus. Notamment celui du Mikeno, dont la dernière position se trouvait à seulement 9,3 milles nautiques de la côte.

Un militant turc, Erdem Özveren, a déclaré que son propre navire se trouvait à moins de 30 milles nautiques de Gaza avant l’assaut.

Attaque en pleine mer

Les militants affirment avoir subi un usage disproportionné de la force : canons à eau, abordages violents, et même des collisions volontaires de la marine israélienne. L’International Committee for Breaking the Siege on Gaza (ICBSG) a dénoncé une “attaque brutale contre des civils pacifiques venus de 50 pays”.

Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux montrent des navires militaires israéliens encerclant la flottille. Ils ordonnaient aux activistes de changer de cap. Sur certains bateaux, les passagers, équipés de gilets de sauvetage, tentaient de documenter l’assaut en direct. Cela avant que les caméras ne soient coupées.

Israël a confirmé l’opération, assurant que les navires seraient inspectés à Ashdod. Par la suite, l’aide serait transférée vers Gaza par des voies légales.

Un blocus toujours plus étouffant

Cette attaque survient alors que Gaza vit sous blocus depuis près de 18 ans. Depuis mars dernier, Israël a encore renforcé le siège en fermant les points de passage. Ils interdisent également l’entrée de nourriture et de médicaments, précipitant l’enclave vers la famine.

La flottille, partie fin août, transportait principalement des vivres et du matériel médical. Plus de 50 navires avaient pris la mer avec 532 passagers venus de 45 pays.

Malgré les appels d’Amnesty International et les mises en garde de l’ONU, Israël persiste à intercepter ces missions civiles. Depuis octobre 2023, son offensive militaire a déjà causé la mort de plus de 66 000 Palestiniens. La majorité des victimes sont des femmes et des enfants. Gaza, avertissent les ONG, est désormais au bord de l’inhabitabilité.

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