De retour de Berlin, le Président Abdelmadjid Tebboune a annoncé le lancement de la réforme constitutionnelle de l’Algérie. Il a pour cela nommé un « comité d’experts en droit » chargé d’élaborer la nouvelle Constitution algérienne.
L’Algérie veut mettre ses citoyens sur un pied d’égalité
Parmi ces axes figure la « consolidation de l’égalité des citoyens devant la loi ». A travers la suppression de l’article 63 de la Constitution. Cette dernière limite l’accès aux hautes fonctions de l’État aux ressortissants bénéficiant de la binationalité.
« La communauté nationale établie à l’étranger doit recouvrer sa pleine citoyenneté. [ELLE DOIT] bénéficier des mêmes droits et être soumise aux mêmes devoirs que les citoyens résidants sur le territoire national »
affirme Abdelmadjid Tebboune dans sa lettre de mission adressée à Ahmed Laraba, président du Comité d’experts.
« Aussi importera-t-il de revoir les dispositions constitutionnelles qui limitent l’accès des résidents nationaux à l’étranger à certaines Hautes responsabilités de l’État et aux fonctions politiques »
Le pays connaît un taux important d’émigration.
En 2000, l’Algérie est le 15e pays du monde ayant fourni le plus de migrants. Avec plus de 2 millions d’individus, la proportion atteint 6,8 % par rapport à la population du pays. La France abrite la plus importante communauté algérienne à l’étranger. Cette dernière est estimée à un million de personnes, dont près de 450 000 binationaux.
Selon l’Association internationale de la diaspora algérienne, d’autres communautés importantes vivent en Espagne (300 000), au Royaume-Uni (250 000), au Canada (110 000), en Belgique (50 000) et en Italie(50 000).
En conclusion, cette nouvelle réforme aura un impact fort sur la nouvelle gestion politique du pays.