Agression Adil l’agresseur toujours en liberté plaide la légitime défense - VIDEO

Adil, le père de famille agressé devant son domicile a obtenu 30 jours d’incapacité de travail après avoir été percuté par une voiture. Un homme de 72 ans a été renvoyé mercredi devant le tribunal correctionnel de Dole (Jura) pour des faits de « violences volontaires avec arme et injures racistes », a annoncé le parquet de Lons-Le-Saunier.

 

Dans le cadre du procès qui devra commencer le 28 mai, l’homme de 72 ans est poursuivi pour «violences volontaires avec arme et injures racistes». Le parquet de Lons-Le-Saunier n’a pas retenu la tentative d’homicide volontaire, qui aurait renvoyé l’affaire aux assises.

Avocat de Lionel Pascal, Christian Malnati indique à l’AFP et à France 3 que son client reconnaît les injures racistes qu’il dit regretter et confirme avoir percuté Adil, «mais ce serait lié selon son avocat à un éblouissement, un trouble pour lequel [il] a consulté l’hôpital de Dole, qui serait à l’origine d’une abolition du discernement». Envisageant de plaider la légitime défense, le prévenu évoque des «difficultés auditives» l’ayant empêché de «comprendre l’objet du mécontentement» d’Adil et de son épouse.

« Ah bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui »

Un homme, dont il s’inquiétait du comportement étrange, a finalement tenté d’écraser Adil Sefrioui, mercredi dernier, devant son domicile, à Dole, après l’avoir copieusement insulté sur ses origines, rapporte L’Est Républicain.

 

C’est son épouse qui, depuis la cuisine, a, la première, repéré cet homme étrange qui, de l’autre côté de la rue Lombard, prenait des photographies de leur maison, alors que leurs 4 enfants, âgés de 7 à 12 ans, jouaient sur la terrasse. Adil, qui ne travaille pas ce jour-là, sort, constate et fait le tour du pâté de maisons pour rejoindre l’individu et lui demander à voir les images prises, intrigué. Il n’y a en effet pas grand-chose d’extraordinaire à photographier de ce côté-ci de la ville.

L’interpellation déplaît visiblement à cet homme âgé qui brandit un gros appareil reflex muni d’un zoom. « Il m’a dit aussitôt ‘’aaah, bicot, tu passes sous le capot aujourd’hui !’’ Ça m’a choqué. Les gens sont gentils d’habitude, ils me disent ‘’on n’aime pas les Arabes mais toi on t’aime bien’’. J’ai du mal à leur en vouloir. Mais là, c’était différent, j’ai crié à ma femme d’appeler la police. »

« Il avait du plaisir à prononcer ce mot : bicot ! »

L’agresseur remonte ensuite dans sa voiture que M. Sefrioui tente de retenir en gardant la porte ouverte. « Je me suis dit, s’il part avant l’arrivée de la police c’est comme pas vu pas pris. » L’automobiliste accélère et Adil Sefrioui est obligé de lâche sa prise. « Je l’ai vu qui tournait une rue plus loin mais il est revenu au ralenti derrière moi alors que je rentrais par le trottoir. Et quand j’ai atteint le bateau du passage piéton qui lui permettait de monter à son tour sur le trottoir, il a accéléré pour me faucher. »

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