Il s’agit-là d’un phénomène bien difficile à croire : aux Etats-Unis, dans la ville de Kansas City, une femme a mis au monde deux jumeaux… à 39 jours d’écart !
Elene Cowan, jeune maman et infirmière de 30 ans, raconte: « tout mon début de grossesse s’est passé sans encombre ». Elle ajoute : « je n’ai jamais ressenti aucune douleur, ni eu la moindre impression que quelque chose ne tournait pas rond. »
Installée dans un premier temps en Arabie saoudite aux côtés de David, son époux et médecin urgentiste, elle décide de retourner aux Etats-Unis afin de donner naissance à ses jumeaux, à 23 semaines de grossesse seulement.
« Quand je suis arrivée au centre médical de recherches de Kansas City, j’ai découvert que la première poche des eaux était bombée », se confit la mère. « On a tout fait pour tenter de stopper l’accouchement : on m’a donné des médicaments et alitée la tête plus basse que les jambes pour que la poche remonte. » mais en vain, puisque le premier bébé a continué à descendre… et a vu le jour le 20 janvier, soit à 24 semaines.
Encore dévastée, la jeune mère explique : « Carl était tellement petit et menu — il pesait tout juste 635 g — que ses chances de survie ne dépassaient pas les 50 % ».
Afin d’améliorer les conditions de santé du bébé, il est important voire nécessaire pour les médecins de retarder le second accouchement. «Je me demandais si c’était vraiment la meilleure chose à faire ». « En refoulant le cordon ombilical de Carl dans mon utérus, on pouvait infecter David avec des bactéries »; se confit-elle.
Malgré tout, le couple accepte et décide de prendre le risque. Les médecins ont d’abord repoussés la deuxième poche de son utérus et ont ensuite obstrués son col à l’aide d’un ballon chirurgical. « Je craignais vraiment de les perdre tous les deux ! Surtout lorsque j’ai appris que j’avais contracté une infection.
Mon mari me rassurait. Il ne cessait de me répéter qu’il fallait garder la foi »; ajoute-elle.
Le deuxième est né le 26 février. Un petit miraculé qui pesait cette fois-ci 1,3 kg et se trouvait en bien meilleure santé, al hamdoulilah.
Soulagée, mais sans avoir perdu l’angoisse pour autant, elle promet de les protéger jusqu’au bout : « J’évite au maximum de les sortir dans les lieux publics. Ou si exceptionnellement, je le fais, je couvre leur landau et interdis à quiconque de les toucher. Ce sont de petits miraculés. Et j’y tiens comme à la prunelle de mes yeux. »