
À peine élu maire de New York, Zohran Mamdani, premier maire musulman et sud-asiatique de l’histoire de la ville, fait déjà face à une tempête politique.
Des élus républicains ont annoncé vouloir contester sa citoyenneté américaine, l’accusant sans preuve d’avoir menti lors de sa naturalisation et d’entretenir des liens avec des idéologies « communistes » ou « terroristes ». Donald Trump a lui-même relayé ces accusations, affirmant qu’un « communiste » s’apprêtait à diriger New York.
Mais les experts en droit de l’immigration sont formels : aucun élément crédible ne prouve que Zohran Mamdani ait menti ou enfreint la loi. Né en Ouganda et arrivé aux États-Unis à l’âge de sept ans, il est devenu citoyen américain en 2018. La révocation de naturalisation, expliquent les juristes, est une procédure rare, réservée aux cas de fraude avérée ou de crimes graves.
Les attaques des Républicains reposent sur deux arguments : des paroles de rap écrites par Mamdani en 2017 en soutien à une association musulmane controversée, et son adhésion au mouvement Democratic Socialists of America (DSA). Or, selon les spécialistes, le DSA n’est pas un parti communiste, et son appartenance n’aurait jamais pu bloquer une demande de citoyenneté.
Le Council on American-Islamic Relations (CAIR) a dénoncé une campagne raciste et islamophobe, rappelant que Zohran Mamdani a été visé tout au long de sa campagne par des attaques liées à sa foi. « L’islamophobie est devenue un réflexe politique, » a déclaré le nouveau maire à MSNBC, soulignant que beaucoup refusent encore de reconnaître la place légitime des musulmans dans la vie publique américaine.



























