Un jeûne du ramadan insolite et peu connu du grand public , malgré les conditions de vie extrêmement contraignantes régissant la vie en « orbite  » retour sur l’aventure extraordinaire de l’astronaute et Dr malaisien Sheikh Muszaphar Shukor qui est devenu le premier musulman à faire le ramadan dans l’espace en 2007.

Le gouvernement malaisien avait publié une brochure de 20 pages confirmant que l’astronaute devait suivre les mêmes heures de prière et de jeûne que la localité au-dessus de laquelle il se situait –dans le cas présent, le site de lancement de Baïkonour.»

Le jour ne dure là-haut que 45 minutes et avant son départ, le scientifique, âgé de 34 ans à l’époque, avait promis de s’arranger pour « pour prier et observer le jeûne »
Dans cet espace clos, l’être humain, en apesanteur tout au long de son voyage, se retrouve confronté à plusieurs obstacles, parmi lesquels figure la notion du temps.

En effet, la station spatiale internationale (ISS) effectue seize rotations autour de la Terre toutes les 24 heures. En suivant ce rythme, un astronaute de confession musulmane devrait s’acquitter de 80 prières quotidiennes, ce qui est tout bonnement impossible.

Les autorités malaisiennes ont résolu le problème dès 2003 lors de l’annonce de l’envoi de leur astronaute dans l’espace avec ISS. L’Agence spatiale nationale malaisienne (Angkasa), en coordination avec le Département du développement islamique de Malaisie (JAKIM) avait alors organisé en avril 2006, une conférence rassemblant plus de 150 chercheurs et savants musulmans.

A l’issue de cette rencontre, un livret guide de 20 pages avait été établi spécifiquement pour l’astronaute, il contenait la liste des recommandations et des dérogations pour pouvoir pratiquer sereinement le jeûne du ramadan et la prière dans l’espace.
Les directives s’appliquant à la pratique des actes cultuels (ibadah) avaient été approuvées par le Conseil de la fatwa de Malaisie .

Dans le rapport, il était notamment expliqué que pour ses prières quotidiennes l’astronaute devait se référer au temps défini sur Terre (24 heures) et au lieu d’où le scientifique avait décollé. Dans le cas de Muszaphar Shukor, il s’agissait pour lui de prier selon les horaires de Baïkonour, au Kazakhstan. Parmi les recommandations qui lui avaient été dictées, on peut citer les ablutions sèches ainsi que le rassemblement des prières et leur raccourcissement, similaire aux prières effectuées dans le cadre d’un long voyage.

L’astronaute pouvait privilégier la position assise s’il ne lui était pas possible de prier debout. Quant à l’orientation vers la qibla, La Mecque étant sur Terre, il lui suffisait de prier en direction de la Terre.
L’astronaute avait la possibilité de jeûner en s’accordant avec le fuseau horaire du lieu de départ.

D’autres questions ont été soulevées jusqu’à la plus extrême : la mort.
Si la mort de l’astronaute devait survenir dans l’espace, le corps devrait – il être ramené sur Terre?

Si cela s’avérait impossible, des procédures simples d’inhumation avaient été prévues.

Muszaphar Shukor est resté une dizaine de jours dans l’espace en 2007, priant et jeûnant et il est revenu en parfaite santé.

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