Afrique du Sud les non-musulmans font résonner l’adhan dans les rues pour apporter leur soutien aux musulmans - VIDEO

Afrique du Sud – Il y a quelques semaines, la Haute Cour de justice Sud Africaine a interdit l’Adhan pour une mosquée de Durban – parce qu’un résident s’est plaint de la « pollution sonore » que l’appel à la prière lui infligeait.  En réaction, des habitants non-musulmans ont fait résonner l’Adhan dans leur voiture pour soutenir la communauté musulmane.

 

L’homme a l’origine de cette action solidaire a tenu à transmettre un message à la communauté musulmane :

« Mes frères et soeur musulmans, je veux que vous sachiez que l’on vous aime et que nous vous respectons pour tout ce que vous faites dans notre communauté.

Vous prenez soin de nous, vous nourrissez les sans-abri, vous prenez soin des veuves,… »

« Quand vous priez cinq fois par jour, le bénéfice n’est pas simplement pour vous mais également pour l’ensemble de la communauté. »

Commission des droits de l’homme

Ellaurie se plaignait de l’appel à la prière depuis 2003 et en avait fait rapport à la Commission sud-africaine des droits de l’homme en juillet 2004.

À l’époque, la commission avait recommandé à l’Association musulmane d’Isipingo Beach « de s’abstenir d’utiliser le système d’amplification du son externe lors du premier appel à la prière de chaque jour » – qui est vers 3h30 du matin, heure locale. Il a également dit que chaque appel à la prière ne devrait pas durer plus de trois minutes.

Mohamed Ameermia, commissaire à la Commission sud-africaine des droits de l’homme, a qualifié le jugement de « choquant ». S’adressant à Al Jazeera, il a déclaré que la décision violait un certain nombre de droits constitutionnels, notamment le droit à l’égalité et le droit à la liberté de religion.

« L’Afrique du Sud est une nation diversifiée dans laquelle les gens doivent faire preuve de tolérance et d’un sens de la cohésion sociale », a déclaré Ameermia.

Le président du Conseil judiciaire musulman en Afrique du Sud, Moulana Abdul Kalik, a déclaré que le plaignant avait un dossier faible parce que l’appel à la prière était réglementé et n’était pas « sur haut-parleurs ».

Kalik a déclaré que le jugement « ignore le droit d’un groupe religieux de manifester ses croyances religieuses comme protégé par les droits de la constitution ».

Selon Pierre de Vos, professeur de droit constitutionnel à l’Université du Cap, le tribunal a commis « une grave erreur » en accueillant la plainte d’Ellaurie.

De Vos a déclaré qu’en vertu de la loi sud-africaine, les propriétaires fonciers n’ont pas le droit absolu à « la jouissance non perturbée de la propriété » comme l’a supposé le juge.

« Les propriétaires sont tenus de tolérer un certain degré de nuisance de la part de leurs voisins », a déclaré de Vos.

1 COMMENTAIRE

  1. La religion oui mais dans le respect de ses voisins. La religion est une croyance intérieure qui n’a pas besoin d’être exterioriser. Le jugement rendu est légitime. Aucun rapport avec les droits de l’homme.

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