Oum Assia est une maman en détresse. Cette dernière s’est vu retirée la garde de sa petite fille pour des prétextant frôlant le ridicule.

Voici son douloureux témoignage, accordé au mouvement d’entraide Plus jamais ça :

« Salam’aleykum wa ramatullah wa barakatuh,

Je vous écris pour témoigner de l’horreur que je vis, et du calvaire qui est mien depuis un an. Ma petite fille, mon bonheur se nomme Assya et depuis le 19 Juin 2014 on me l’a enlevé. C’était un soir, je mangeais avec ma fille et ma mère venue me visiter quand la police et des membres du conseil général sont venus chez moi. Mon époux était en Bourgogne pour son travail, j’étais donc seule. Ils m’ont présenté une ordonnance rédigé par le procureur, ordonnance manuscrite où il était question de départ en Syrie, de passeport fait. Le ciel me tombait sur la tête, je ne comprenais rien de ce qu’il se passait. Ma mère ne comprenait pas non plus. Elle tentait en vain de leur expliquer qu’elle était là pour quelques jours, et que je n’avais jamais eu pour projet de partir, mais ils étaient sourds à nos protestations.
La policière m’expliquait que je devrais prouver à l’audience dans quinze jours que je ne comptais pas partir. Je lui montrais alors nos chambres. Aurait-on refait les peintures à neuf si nous avions pour projet de partir? Ils ont constaté qu’effectivement c’était refait, m’ont dit que ma fille ne manquait de rien et que ce serait noté et m’ont demandé de faire un sac pour ma fille. Mon sang s’est glacé…
J’ai fait le sac en leur expliquant que oui ma fille ne manquait de rien et que c’était une petite fille épanouie et heureuse, et heureuse dans sa famille mais ça n’a servi à rien. Ils ont emmené ma fille, m’ont volé mon bébé me laissant là, démunie et ne comprenant pas ce qu’il venait de se passer. J’ai contacté celui qui est devenu mon avocat et il est aller consulter mon dossier, le seul élément qu’il y avait dedans c’était qu’une personne en Syrie me contactait. C’était vrai, mais pas pour le motif cité! Mon seul et unique but était, à la demande de sa famille, de lui faire entendre raison.
Si j’ai refait mes passeports, c’est parce qu’avec mon époux et ma famille nous avions pour projet de partir en vacances dans le bassin méditerranéen. Mon avocat a demandé à la juge ce que tout ça voulait dire, lui a dit que c’était scandaleux et qu’on ne retirait pas un enfant comme ça, que le dossier était vide! La juge a acquiescé et elle lui a dit qu’effectivement il n’y avait pas grand chose et que je pourrais récupérer mon enfant rapidement. Depuis ce jour, je suis partagée entre la culpabilité et la révolte. Je me sens coupable d’avoir voulu aider car les conséquences sont désastreuses mais en même temps, comment penser qu’on puisse m’enlever ma fille pour cette unique raison!

L’audience a eu lieu le 1er Juillet. Là, c’était l’enfer. Préjugés, clichés, questions absurdes. Ma fille faisait-elle le ramadan alors même qu’elle n’était âgée que de deux ans? Bien entendu, je lui répondais que non et restait choquée par cette question insensée. Pourquoi je n’étais pas capable de savoir si nous allions aller au Maroc ou en Tunisie, pourquoi ma mère et ma sœurs allaient partir avec nous alors qu’elles n’étaient pas musulmanes. J’étais abasourdie et je m’apercevais que non seulement cette audience était étrange, mais qu’en plus il n’y avait pas de greffière.
Dans son rapport, elle écrira que j’ai refusé de préciser dans quel pays je comptais me rendre comme pour garder ça secret. C’est juste que nous étions encore indécises par rapport à notre destination de vacances! J’avais un mot de la directrice de l’école où je venais de l’inscrire, des preuves de mes vacances, des preuves de tout ce que j’avançais mais elle n’en a pas tenu compte… Nous avons fait immédiatement appel de la décision, mais la cour d’appel a refusé de lever le placement car l’appel avait lieu trois semaines après et que les débats seraient ré ouverts. J’ai écrit entre temps aux renseignements généraux, je leur ai dit de réécouter les appels, que je n’avais rien de cette idéologie et que les passeports étaient juste pour les vacances. Au téléphone je leur ai demandé un rendez-vous mais durant sept mois je n’en aurais aucuns.
Ma fille va de mal en pis : anémie, boulimie, panaris, angine sur angine et j’en passe. Les personnes s’occupant d’elles au foyer ne comprennent pas la raison de son placement, et atteste de sa souffrance. Elle est polie, douce et bien élevée. Elles ont signalé à la juge qu’il fallait trouver un autre moyen que la séparation car Assia souffrait de ce placement, elles lui ont expliqué que nous étions très complices et que c’était mauvais pour ma fille. La juge n’en a pas tenu compte. L’audience a eu lieu, sept mois après. Malheureusement elle n’a servi à rien car la juge avait déjà pris sa décision. J’ai appris durant cette audience que c’est la volonté de la procureur de ma ville qui a été la cause du placements, suite à l’alerte des renseignements concernant mes coups de téléphone. Nous avons même proposé de pointer au commissariat, d’obtenir des mesures me permettant de rester sous surveillance en conservant mon enfant mais rien n’y fait, la juge reste totalement sourde à nos revendications. Même si on me prenait mes papiers, pour cette dame je pourrais toujours partir et je dissimule mes réelles intentions car je nie ma volonté de partir. Une représentante de l’ASE a refusé de venir à l’audience car comme elle ne partageait pas du tout ni cet avis ni cette décision, qu’en tant que maman elle n’avait rien à me reprocher, elle n’avait rien à faire là vu que la décision était déjà prise d’avance.
Cette juge, dans sa paranoïa exigeait même qu’on dise à ma fille que sa maman voulait l’emmener dans un pays en guerre, ce qui est faux! Cette femme a osé dire qu’elle-même n’était pas apte à juger ce dossier car elle ne savait pas quoi faire, qu’elle agissait dans le doute et pourtant mon enfant est toujours placée et elle souhaite même l’orienter en famille d’accueil. Al Hamdulillah, aujourd’hui l’espoir revient. Le CCIF (Collectif Contre l’Islamophobie en France) va prendre en charge mon dossier et m’appuyer dans mes démarches. »

 

Oum Assia, dont nous avions publié le témoignage il y a quelques mois a aujourd’hui besoin de vous! Disposant de peu de ressources et ayant trouvé un avocat capable de lui permettre de récupérer sa fille, elle a désespérément besoin de votre aide! En ce mois de Ramadan, ne restez pas sourd au cri de désespoir de notre sœur! Son témoignage : https://www.facebook.com/soutienalafamilleM/posts/443324435834144?__mref=messagePour l’aider : https://www.yourebe.com/cagnotte/campaigns/jamais-sans-assia/Sa page : https://www.facebook.com/jamaissansassia/Si vous ne pouvez pas l’aider, partagez! Elle compte sur vous ! Demain, ce sera peut-être votre enfant!

Posted by Plus jamais ça on samedi 27 juin 2015

Disposant de peu de ressources afin de financer les frais d’honoraires, cette maman a désespérément besoin de notre aide! En ce mois de Ramadan, ne restons pas sourd au cri de désespoir de notre sœur !

Vous pouvez effectuer un don ici:
https://www.yourebe.com/cagnotte/campaigns/jamais-sans-assia/
Barak’Allah ou fikoum

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