Le site La1ere.fr a publié un dossier concernant les Antillais de France métropolitaine qui ont choisi de se convertir à l’islam. C’est grâce aux récits de 3 de ces musulmans (Omar, Imran et Gary) que le site a tenu à évoquer le boom des conversions au sein de cette communauté.

« Nous sommes de plus en plus nombreux, et pourtant, les Antillais qui se convertissent à l’islam ont l’impression d’être les seuls dans ce cas. Il m’a semblé logique de nous rassembler, et de nous structurer comme le font les musulmans de toutes origines », explique Omar, un homme de 31 ans et converti depuis 8 ans, et qui a eut l’idée de créer l’association AMA (Association Musulmane Antillaise) qui réunit une centaine de musulmans originaires des Antilles.
Cette association aide notamment à la création de mosquées et de carrés musulmans dans les cimetières de Guadeloupe et Martinique. Elle accueille également les nouveaux convertis en les orientant, en leur conseillant des lectures ou encore en les accompagnant dans l’apprentissage de l’arabe.

« J’ai toujours cru en Dieu », se souvient Omar. « J’ai reçu une éducation religieuse, catholique, j’allais à la messe… Mais à un moment donné, je ne me suis pas reconnu dans le christianisme. Je me suis posé des questions existentielles, sur le sens de la vie, de la mort, et c’est à partir de là que j’ai commencé à m’intéresser à l’islam », précise-t-il.

C’est également dans les comparaison entre la Bible et le Coran, que Gary et Imran en sont venus à choisir l’Islam.
« J’ai été surpris de voir qu’il y avait autant de points communs », précise Gary, lui qui a eut la chance de ne pas avoir eu de difficultés à expliquer sa conversion à ses proches. « Ma mère est devenue bouddhiste, elle m’a plutôt encouragé, confie-t-il. Mes proches et mes amis n’ont pas été surpris non plus, ils connaissaient mon intérêt pour la spiritualité ».

Pour Imran, c’étai un peu plus compliqué , mais selon lui, les réticences ont disparu au fil des discussions.
« Je me soucie plus de mon identité que de ma carte d’identité ».

Ce qui les blesse, et notamment Omar (qui porte la barbe), c’est la façon dont les gens en tendance à le regarder. « C’est normal: aujourd’hui, à chaque fois que j’allume ma télévision et qu’on parle d’islam, on assimile notre religion au terrorisme ou à de l’extrémisme. Bien sûr que cela existe, mais pourquoi focaliser dessus? Pourquoi est ce qu’on refuse de parler de l’islam en bien? », regrette-t-il.

Ces 3 hommes se sentent avant tout “musulman”, puis “noir” et enfin “Français”. « Nous sommes français sur le papier, mais en vérité, en tant qu’Antillais déjà, on nous fait sentir que nous ne sommes pas des Français comme les autres », remarque Imrane. Pas de haine de la France pour autant. « C’est pas très grave, c’est pas pour autant qu’on ne va pas respecter la France. Je me soucie plus de mon identité que de ma carte d’identité », ajoute Gary.

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