Nous l’avons vu plusieurs fois ces dernières semaines, l’État français se veut être le nouveau garant et réformateur de l’Islam en le dénommant « Islam de France ».
Si nous savons qu’il n’y a pas d’« Islam de France » ou d’Islam de n’importe quel pays d’ailleurs, la question pour notre gouvernement reste entière.

Tout comme pour la recherche de nouveaux leaders pour la communauté, la recherche de “bons formateurs” selon la vision de l’Islam pour le gouvernement est une difficulté réelle pour lui.

La formation théologique des futurs cadres religieux reste pour le moment sans réponse puisque normalement l’État n’a pas le droit de s’y immiscer et ce en vertu de la fameuse loi de 1905.

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Cependant, un exemple peut-être cité en France puisque à l’université de Strasbourg, il y aurait possibilité de créer une faculté islamique comme c’est déjà le cas pour la Faculté de théologie catholique, pour celle de théologie protestante ainsi que pour le département d’études hébraïques.
Cette autorisation qui semble unique en France est un héritage du droit allemand.

Mais selon Francis Messner, auteur d’un rapport sur la formation des imams, juriste, ainsi que directeur de recherches au CNRS, en charge du laboratoire “Société, droit et religion en Europe”, rien ne serait comparable pour l’Islam.

Pour lui, il semble exclu qu’une Faculté de théologie musulmane au sein de l’université de Strasbourg voit le jour, même si différents milieux musulmans et universitaires le souhaiteraient car un doute subsisterait sur la constitutionnalité d’une telle évolution.

Il préconise plutôt d’encourager les enseignements privés tout en rappelant que pour le moment ce genre d’institut est aujourd’hui au nombre de trois.
« Il conviendrait d’encourager les établissements privés supérieurs de théologie musulmane .L’idéal serait des établissements qui soient portés par des équipes issues de l’Islam de France », affirme-t-il.

Connaissant les difficultés internes (communication quasi inexistante, nationalisme, pouvoir etc…) à la communauté, ainsi que les attaques incessantes des médias et des politiques, ces formations semblent virtuellement impossibles à créer pour le moment.

En 2011, une tentative de Faculté libre de théologie islamique à Strasbourg avait été lancée mais malheureusement trois ans plus tard elle a provisoirement fermé ses portes et les étudiants partis étudier à Istanbul.
L’initiative venait de l’Union des affaires culturelles turcos-islamiques qui gère 250 lieux de cultes dans le pays et qui est rattachée au gouvernement turc.

Le coordinateur de projets au sein de l’Union, Murat Ercan, a souligné qu’« en France, nous n’avons pas assez d’enseignants francophones maîtrisant les sciences islamiques. »

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