Un tribunal canadien a réduit la peine de l’homme derrière une fusillade en 2017 dans une mosquée de Québec.

Alexandre Bissonnette a été condamné par un tribunal à deux peines d’emprisonnement à perpétuité consécutives l’année dernière pour avoir tué six personnes et en avoir gravement blessé cinq autres.

La plus haute cour du Québec a annulé les peines consécutives, la qualifiant de «cruelle et inhabituelle».

La décision de la cour d’appel signifie qu’il sera éligible à la libération conditionnelle dans 25 ans, au lieu de 40.

En janvier 2017, il a fait irruption dans le Centre culturel islamique de Québec et a tiré sur les personnes rassemblées pour la prière. L’attaque a secoué la nation et soulevé des questions sur l’islamophobie au Québec ainsi que dans d’autres régions du pays.

Il a plaidé coupable de l’attaque.

«J’ai honte de ce que j’ai fait», a déclaré Bissonnette dans une salle d’audience québécoise à l’époque. « Je ne suis pas un terroriste, je ne suis pas un islamophobe. »

Au Canada, une peine d’emprisonnement à perpétuité permet l’admissibilité à la libération conditionnelle après 25 ans.

En 2011, la loi a été modifiée pour permettre aux juges d’imposer des peines consécutives au lieu de concurrentes, pour des meurtres multiples. Cela signifie que les juges pourraient prolonger la période avant l’admissibilité à la libération conditionnelle au-delà de 25 ans.

Des peines consécutives n’ont été appliquées que quelques fois au Canada depuis la modification de la loi, y compris un juge prononçant une peine de 75 ans de prison pour un homme qui a plaidé coupable d’avoir tué trois policiers en 2014.

La décision de jeudi pourrait avoir des répercussions importantes. Dans une décision unanime et fortement écrite, la cour du Québec a conclu qu’ils avaient violé la Charte des droits et libertés du pays, plus précisément les articles qui protègent la vie et la sécurité d’une personne et contre les châtiments «cruels et inusités».

Les juges ont écrit que la possibilité de condamner quelqu’un à une peine de prison plus longue que sa durée de vie était «absurde».

« Cette absurdité ne peut survivre et constitue, en soi, une punition cruelle et inhabituelle, dégradante en raison de son caractère absurde », ont-ils écrit.

La décision n’a compétence qu’au Québec, mais si elle devait faire l’objet d’un appel et aller devant la Cour suprême du pays, la question de la détermination de la peine pourrait trouver une étape nationale.

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