Jugé discriminatoire, le décret de Donald Trump interdisant le territoire américain à sept pays musulmans, a été suspendu par plusieurs tribunaux américains. Si en théorie il est désormais possible aux ressortissants des pays concernés de pouvoir à nouveau fouler le sol américain, dans la pratique il en est autrement.
Tous les musulmans du monde et peu importe leur origine devront y réfléchir à deux fois avant de s’aventurer au pays de l’oncle Sam, car il existe une forte probabilité qu’ils soient refoulés comme de vulgaires criminels une fois arrivés aux Etats-Unis.

Karim un belge de confession musulmane peut en témoigner, il n’est pourtant originaire d’aucun des pays mentionnés par le muslim ban, il est citoyen belge d’origine algérienne. Cela ne l’a pas empêché de voir son rêve américain se transformer en véritable cauchemar. Heureux de visiter New York en compagnie de sa femme Claudia, les deux bruxellois ont l’espoir de tout visiter durant leur semaine de vacances.
Mais arrivés à l’aéroport de JFK à New York le cauchemar commence, Karim est dirigé seul vers le service immigration pendant que sa femme est envoyée vers les bagages.
Ce n’est que le début d’un long calvaire que Karim ne risque pas d’oublier de sitôt. « J’ai été interrogé plusieurs heures sans savoir ce qui se passait », confie-t-il à la télévision belge.

Après avoir montré tous ses documents, les questions s’enchaînent en anglais, langue qu’il ne maîtrise que moyennement. Les messages, les applications et les photos de son téléphone sont passés au crible par les policiers. Sur l’une des photos, Karim pointe l’index vers le ciel ce qui signifie l’unicité de Dieu, bien sûr le geste est rapidement assimilé au geste des terroristes de Daesh par les policiers américains.
S’en suivent une série de malentendus notamment dus à une mauvaise interprétation de la langue, les policiers demandent à Karim s’il a déjà été arrêté, ce à quoi il répond «oui» pensant qu’ils parlaient des contrôles d’identité. « Je réponds à cette question que oui, une dizaine de fois. Je pensais qu’ils parlaient de contrôles d’identité.(…) Ils ont été étonné et s’en sont suivies des questions sur l’Etat islamique. Je suis de confession musulmane », explique Karim.

Le jeune musulman n’est pas dupe et il comprend que l’interrogatoire n’est qu’un prétexte pour l’expulser. « Selon moi ils voulaient me faire dire des choses que je ne devais pas spécialement dire. Je ne suis pas un criminel, je n’ai pas de casier judiciaire, (…) », explique Karim.
Contraint de signer sa déposition sans même la relire: « Ils m’ont menacé de passer par la manière forte si je ne coopérais pas immédiatement » affirme le bruxellois révolté.
Il sera finalement transféré dans un centre de détention avant d’être conduit vers l’avions menotté et enchaîné comme un vulgaire criminel.
« Ils m’ont enlevé les menottes des pieds et ils m’ont demandé de cacher les chaînes qu’il y avait autour de mon buste. (…) après j’ai compris que c’était pour ne pas effrayer d’autres gens. À ce moment-là je suis accompagné par deux agents », confie le jeune homme.
Sa femme n’a pas eu de ses nouvelles, elle devra prendre un autre avion pour le rejoindre à Bruxelles.

Finalement Donald Trump a tenu ses promesses électorales, il a bel et bien fermé les frontières américaines aux musulmans.


A peine arrivé au USA, Karim est emprisonné puis refoulé vers la Belgique

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