Une responsable de l’ONU a dénoncé lundi soir «l’absence de volonté» du gouvernement birman pour faire la lumière «sur le génocide des musulmans rohingyas.»

La rapporteuse spéciale de l’ONU pour la Birmanie, Yanghee Lee est l’une des premières à avoir dénoncer le génocide rohingya.

Elle a déclaré dans son rapport :

Les mesures limitées et insuffisantes prises jusqu’ici par le gouvernement birman (…) montrent qu’il n’a ni la volonté ni la capacité de mener des enquêtes et poursuites judiciaires crédibles, rapides et indépendantes

La Birmanie n’ a pas autorisée la Mission d’établissement des faits de l’ONU de se rendre sur place en septembre, ni à Yanghee Lee, la jugeant partiale.

Le rapport explosif dénonce le génocide et appelle à la poursuite devant la justice internationale des généraux birmans.

La prix Nobel de la Paix Aung San Suu Kyi, à la tête du gouvernement birman depuis 2016, est très critiquée pour son inaction face aux militaires.

La rapporteuse de l’ONU a écrit dans son rapport :

La situation en Birmanie, où un génocide, des crimes de guerre et contre l’humanité ont pu être commis, requiert l’attention de la Cour pénale internationale ou d’autres mécanismes de la justice internationale

Bête noire des nationalistes birmans, Yanghee Lee a rappelé :

Les responsables de ces crimes n’ont pas été mis face à leurs responsabilités, à l’exception de sept soldats condamnés par un tribunal militaire pour le massacre du village de Inn Din

Plus de 700.000 membres de cette minorité ont fui en 2017 les violences des militaires birmans et de milices bouddhistes et se sont réfugiés au Bangladesh voisin où ils vivent depuis dans d’immenses camps de fortune.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît tapez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici